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Innocent ou le storytelling pédagogique

Publié le 29 octobre 2009 par Gregleroch

storytelling pédagogie innocentIl était une fois un smoothie… Mais au fait, c’est quoi un smoothie ? Si on vous pose la question, n’ayez pas l’air d’un imbécile. Et ne vous contentez surtout pas de répondre : « c’est un jus de fruits ! ». Sinon… et bien vous devrez faire face à une deuxième question pleine de perspicacité et nettement plus embarrassante : « alors pourquoi on appelle pas ça un ‘jus de fruits’, tout simplement ? ». Non, donnez plutôt la définition de la marque à l’auréole qui a popularisé cet anglicisme au rayon frais : « un smoothie = les fruits tous nus ». Une formule très imagé au ton délicieusement décalé qui introduit parfaitement ce post dédié à un pédagogue nommé Innocent.

« Mangez des fruits » qu’ils nous on dit les gens du Programme national nutrition santé (PNNS). 5 fruits par jour pour être précis. Oui, d’accord ! Facile à retenir… mais plus difficile à faire. Et puis est arrivé la solution. Non pas le smoothie qui existait déjà depuis les années 60. Mais bel et bien la marque Innocent qui dès 1998 a réussi à présenter son produit comme la réponse à ce nouveau besoin des consommateurs. Alors, comment s’y est-elle prise pour conquérir ce nouveau marché ? Comment est-elle parvenue à éduquer petits et grands aux vertus des « fruits packagés » ? L’explication tient dans les 20 secondes de la pub télé Innocent.

Quand certain aborderait ce sujet nutrition à grand renfort d’arguments santé et de cautions scientifiques, Innocent préfère jouer la carte de la simplicité et de l’humour. Même sur les packagings le style graphique est volontiers enfantin et le discours produit distille des blagues avec l’assurance de celui qui se sait « beau, bon et sain ». Et le site web n’est pas en reste. Tout les sujets, même les plus sérieux comme le développement durable, sont abordés de manière très concrète et avec une certaine légèreté. Une méthode qui a fini par porter ses fruits (facile, je sais) en garantissant non seulement l’accessibilité du message mais aussi son assimilation.

Et le storytelling dans tout ça alors ? Si la simplicité, la concrétude et une pointe d’humour peuvent faire de vous un bon pédagogue (ou storyteller), cela ne raconte pas une histoire pour autant. Alors, il y a bien le récit de la naissance de l’entreprise qui exprime toute la philosophie de ses trois fondateurs. Il y a bien aussi cette idée de marque, archétype du personnage bienveillant un brin utopiste. Mais il y a surtout la dernière initiative d’Innocent à destination des enfants du Royaume Uni.

www.storytelling innocentkids consequences
Voir sur le site innocentkids.com

Il s’agit d’un jeu. Le jeu des conséquences. On y a tous joué au moins une fois. Le premier participant commence une histoire, puis les suivants doivent imaginer la suite chacun leur tour. Sauf qu’ici le but n’est pas tant de travailler sa mémoire puisque le jeu se déroule en ligne dans un esprit très web2. En effet, l’objectif est davantage d’apprendre en s’amusant les bénéfices du storytelling. Comme le dit l’auteur à succès de conte pour enfant et marraine de l’opération Francesca Simon : « savoir comment raconter une histoire représente une compétence très importante pour l’épanouissement d’un enfant. Cela lui permet notamment de développer ses capacités littéraire et d’utiliser son imagination ». (Propos traduit et tiré de responsesource.com)

Ainsi, pour chaque lettre de l’alphabet, une histoire se compose à partir des différentes créations des enfants. Et Innocent, dans son rôle de pédagogue, écrit lui aussi son histoire, enseignant par la même occasion l’importance de la diversité pour obtenir un bon résultat. Comme pour un smoothie finalement : on prend une variété de goûts, et on mixe le tout ! Miam.


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