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Sony : 9,99 $ l'ebook ce n'est pas très rentable. Et en librairie ?

Par Actualitté
Se sont-ils donné le mot pour faire suite à l'intervention d'Arnaud Nourry qui hier proclamait haut et fort que les lecteurs ebook c'est « moche » et que les réductions de prix pratiquées par Amazon sont inadmissibles ? Aujourd'hui, Steve Haber, personne de prime abord normale, voire saine d'esprit, et accessoirement président de la section lecture numérique de Sony. Ce qui en fait peut-être une personne un peu moins normale, faut avouer.
Sony : 9,99 $ l'ebook ce n'est pas très rentable. Et en librairie ?Mais voilà, il a passé le test du détecteur de mensonges de Techflash, sur différents sujets numériques. On ne vous la refait pas dans le détail, mais en somme on peut résumer par
La croissance des livres numériques c'est le pied parce que ça démarre fort et qu'on n'en est qu'au début, d'autant plus que l'industrie du livre est plus vaste que celle de la musique.
Il est important de vendre des lecteurs ebook dans les librairies de brique et de mortier, parce que les gens ont besoin de toucher. Si cela ne garantit pas un achat, c'est mieux d'être en mesure de voir ce que l'on pourrait acheter.
Les revendeurs : Wal-mart, Best Buy, Target, Staples, Borders. Ils sont cool.
Le Kindle... c'est bien, la concurrence, ça stimule les consommateurs.
L'ePub ? (Là, on s'arrête, la métaphore est amusante) Figurez-vous un centre commercial où vos amis peuvent se rendre dans toutes les boutiques, mais où vous êtes limité par un seul magasin. Et surtout, on ne reçoit pas de mail disant : « Pourquoi je peux pas transférer mon fichier ? »
Des ebooks de Sony sur mobile ? Oui. On y croit et la Bibliothèque est prévue pour ce faire.
Tarifs de vente des ebooks...
Le prix de 9,99 $... et là, ça va coincer : Sony avoue que s'ils se sont alignés sur ce tarif, c'est pour des besoins de concurrence et être raccords avec la réalité du marché. Donc rattraper Amazon. « Ce n'est pas très rentable, très franchement, à ce prix, mais les consommateurs ne savent pas ce que sont nos marges bénéficiaires. Ils voient quel est le prix. »
Interrogeons nos amis libraires : leurs marges sur les ventes de livres sont-elles sidérantes ? Font-ils tous fortune ? En fait, Sony vient de se heurter à la réalité d'un marché qui n'a rien à voir avec la vente de télévisions, d'ordinateurs ou d'autres éléments high-tech, sur lesquels les marges sont franchement importantes. Et là, le livre les ramène à une certaine réalité : on ne devient pas millionnaire parce qu'on va vendre des livres, même numériques.
Ça s'appelle la passion. C'est aussi ce qui motive une librairie : on vend des livres parce que l'on aime cela. On espère bien faire sa vie avec, mais avant tout, on les vend par plaisir. Et pas pour la marge bénéficiaire.

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