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chômage (suite)

Publié le 12 juillet 2007 par Désabusé

Aux dires de notre ministre de l'économie, des finances et de l'emploi, la France est paresseuse depuis les années 80... C'est vrai depuis cette date le taux de chômage n'a cessé de s'amplifier. Mais est-ce vraiment le choix des français que ne plus travailler et de percevoir une indemnité ? L'attaque de la ministre est rude et a du laisser plus d'un français mal à l'aise.
Le chômage revêt différents visages. Il y a celui qui passe inaperçu : le chômage partiel ou saisonnier. Le premier correspond à une réduction du temps de travail sur une journée, un mois, ou une période de l'année avec pour conséquences de réduire le salaire. Le second concerne les salariés dont l'activité reste liée aux saisons : moniteurs de ski l'hiver, plagistes l'été. C'est également un chômage partiel. Là, sans ces saisonniers bon nombre d'entreprises ne pourraient mener à bien leurs activités. Ces deux formes de chômage sont contraintes par l'activité économique. Bref il illustre ce que l'on appelle le chômage conjoncturel. Les activités des entreprises connaissent des cycles de croissance et de décroissance. Pour s'y adapter, elles embauchent et licencient selon le contexte.
Bien sûr, il y a des dérives. Elles s'illustrent par exemple par le chômage déguisé. C'est-à-dire un ensemble d'emploi à faible productivité ou la présence de salariés ou de fonctionnaires en surnombre par rapport au volume d'activités de l'entreprise ou de l'administration. Notez que cela n'est pas essentiellement pour cela que le Gouvernement souhaite ne remplacer qu'un départ en retraite de fonctionnaire sur deux. Non, c'est purement idéologique. La preuve, l'éducation nationale a besoin de mieux encadrer et les douaniers ont eu de nouvelles attributions depuis l'ouverture des frontières, qui rendent leur existence loin d'être superflu. J'y reviendrai dans un autre billet.
Quoi qu'on en dise, il y aura toujours du chômage. Pour une simple raison, ni l'entreprise ni le salarié ne sont disponibles au même moment. Une journée, un mois voir plus sont souvent nécessaire. On parle de chômage frictionnel, dont le taux admis tourne autour de 5%. Ce chiffre sera atteint en France dès 2010 avec les plus gros départs des baby-boomers. Dans certaines professions, c'est un salarié sur cinq qui va quitter son entreprise du jour au lendemain. Et après la France ne sera plus paresseuse mais redevenue travailleuse ?

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