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Episode 6 - Saison 1 : Cliffhanger…

Par Ben.

Nous sommes début septembre… Le moral est au plus bas !!! Je continue à répondre à des offres d’emploi, et je décroche quelques rendez vous, essentiellement des SS2I… Un matin, alors que je n’écoute qu’Europe 2, en général, je me branche sur France Info, car cela doit bien faire 2 ou 3 jours que je ne me suis pas tenu au courant de l’actualité… Un spécialiste du recrutement réagit au nouveau chiffre du chômage, en mettant en avant que les domaines de la restauration, du bâtiment et de l’informatique, tire l’emploi vers le haut… Pour appuyer ses dires, notre spécialiste cite quelques sociétés qui sont actuellement en phase de recrutement, dont la société FTLFS ( je me dois de cacher volontairement le vrai nom pour le moment, vous comprendrez par la suite )

Le soir même, par curiosité, je consulte leur site web et je me renseigne sur leur domaine d’activité. Un des postes, attire favorablement mon attention, même si le niveau de diplôme demandé ne me correspond pas : BAC+5 pour un poste d’Ingénieur, alors que je gravite actuellement dans une phase de BAC+3 par VAE. Peu m’importe, j’ai déjà “botté” le cul de Freddy Krueger, il y a de ça 3 mois, à l’instar de “Rocky Balboa”, je peux renouveller l’exploit… (cf. Episode 3)

Une semaine plus tard, coup de télephone de la chargé de recrutement de FTLFS, peu avant une réunion de démonstration dans mon boulot actuel, je lui demande si je peux la rappeller un peu plus tard ! 3 heures après, toujours au travail, mais après les heures officielles, je la recontacte mais en dehors du bâtiment. Et bien, vous savez quoi : ça “caillait” ce jour là !???!! 45 minutes au téléphone, en chemise, à rester concentré et à paraître détendu… Ca commence bien comme recrutement ! Cette dernière, m’invite enfin à passer un “devoir maison” à lui renvoyer le plus rapidement possible !

Le soir même à 2 heures du mat’, histoire de changer d’air, j’enchaîne le questionnaire et je renvoi ce dernier dans la nuit, sans grande conviction. Le lendemain, nouveau coup de telephone… le test n’est pas mauvais et j’ai gagné le droit de faire un tour dans leur bureau. Rendez vous fixé, le lundi suivant, en attendant, je dois faire un test de personnalité, le plus rapidement possible, sur Internet. Ce dernier, nommé PAP-I, est composé de 90 couples de questions, du genre “Vous êtes Nerveux”, “Vous vous mettez facilement en colère”, etc… qui reviennent assez régulièrement, et de façon plus ou moins aléatoire.

Nous sommes le Lundi matin, à nouveau, j’ai posé un CP. La chargé de recrutement m’accueille, avec le sourire et à première vue, s’avère être agréable et ponctuelle. Commence alors la pièce de théatre habituelle “Moi, ma vie, mon oeuvre !” suivit par le traditionnelle mais néanmoins intéressante “Notre société, sa vie, son oeuvre” ! Une chose me titille néanmoins avec cette chargé de recrutement: ses questions ! Elles ne sont pas formulées comme d’habitude, et les réponses qui doivent en découler m’incitent à m’ouvrir. J’ai même des fois, limite l’impression d’être dans un cabinet de psy, et cette sensation va rapidement s’avérée être fondée, lorsque qu’elle va tenter de me dire “qui je suis dans le monde de travail ?” appuyé par les résultats du test PAP-I. Là, honnêtement, je suis sur “le cul” : j’ai l’impression d’être “lu” par une copine qui me connait depuis 10 ans ! :O

Nous sommes déjà au milieu de matinée, et j’ai désormais le droit à un test technique de 1h30, entièrement rédigé en anglais, dans lequel je dois répondre en partie, en anglais. Je commence à avoir mal à la tête, mon costard me tient horriblement chaud, et je suis à 2 doigts de me réhydrater à l’aide de ma sueur (ohhh, c’est dégueulasse ! e me sens plus à l’aise. Bizzaremment, démoralisé par mon précédent échec et agressé par mon mal de crâne, je décide de “torcher” ce test le plus rapidement possible, un peu comme un étudiant, devant sa copie blanche, lors d’un partiel.

2 jours plus tard, mon amie “Freud” (comprendre la chargé de recrutement) me recontacte, m’indiquant, avec stupéfaction, que mon test est plutôt bon, et qu’un chef de projet souhaite me rencontrer. Le délai est fixé pour vendredi, soit 1 semaine après seulement le 1er contact. Une chose est sûr, c’est qu’ils ne traînent pas… C’est plutôt rassurant ! Je me remotive donc, et la veille de l’entretien, je surfe 1h à prendre des renseignements sur cette société… Le chef de projet, au fort charisme et à la dégaine loin de “tout costard, tailleur et talon aiguilles” est plutôt froid, et propose une approche plutôt déroutante mais avec du recul, que je trouve très astucieuse, qui est de lui parler de sa société, de ce que j’ai pu retenir, de ce que j’ai pu lire… Coup de chance, ma recherche de la veille va me permettre de lui exposer pas mal d’informations, autant historiques, que financières. S’enchaîne ensuite un entretien plus classique, sur “Moi, ma vie, mon oeuvre : La rediff’ “, auquel je n’échappe pas à quelques questions et interrogations plus tendues : “Vous n’avez pas un profil Ingénieur…”,”Vu votre parcours, qu’est ce qui me garanti que vous allez rester ?”, etc… L’homme reste plutôt fermé, mais j’apprécie de plus en plus son charisme, car il respire la “droiture” et le mec qui à la tête sur les épaules, et comme il deviendra mon “patron” si je suis retenu, je suis rassuré par son côté “mentor” !

L’entretien se termine par un avis positif de sa part, et il m’informe alors que je vais enchaîner encore avec quelques tests psychologiques, un entretien avec la DRH et un dernier avec le patron. Me voilà donc, 10 minutes plus tard, à effectuer des tests de logiques chronométrés, lorsque la chargé de recrutement entre dans la pièce, en m’indiquant “qu’on va s’arrêter là !“…. Gloouuuupss !

note: Le terme cliffhanger est une expression anglophone qui désigne, dans la terminologie des œuvres de fiction, un type de fin ouverte visant à créer un fort suspense.


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