Magazine Environnement

A propos du ClimateGate

Publié le 23 novembre 2009 par Ecosapiens
tournesolsCet billet est une reproduction de la tribune d’eco-sapiens concernant le CimateGate. Incroyable révélation et effet de buzz, le piratage de documents du centre d’études climatologiques provoque la polémique sur la crédibilité du changement climatique. Et ce… à quelques jours de Copenhague.

Après le Watergate, le Climategate. Avouons-le, ce genre d’information est si délicat que l’on ne peut que parler au conditionnel. D’autant qu’ils jetterait non seulement un discrédit énorme sur le mouvement écologiste, mais aussi sur l’expertise scientifique en général.

Voici les faits, trouvé sur le site AgoraVox, confirmés pour l’instant par la BBC.

Un pirate a pénétré les serveurs du CRU (Climate Research Unit), le centre d’études climatologiques de référence du GIEC (Groupe International d’Experts sur le Climat, qui fait autorité sur la mesure du changement climatique et son scenario).
72 documents et un milliers d’emails ont été récupérés puis aussitôt déposés sur des serveurs publics. La blogosphere commente depuis dimanche le contenu sulfureux des échanges, qui laisseraient croire que le CRU a fraudé, modifiant les relevés de températures existants. Ce qui est embêtant, car de nombreux laboratoires utilisent les ressources fournies par le CRU…

Là où ca se corse, c’est qu’il est désormais impossible de savoir si le hacker a altéré les données de manière à en plus faire du sensationnel. Pour l’instant, le directeur du CRU, Phil Jones, ne dément pas ce qui est publié. Selon lui, les phrases n’ont rien de choquant replacées dans leur contexte.

Quelques extraits qui devraient, soyons-en sûrs, réjouir les climato-sceptiques:

Je viens de terminer d’utiliser l’astuce Nature (ndt : la revue scientifique) de Mike (ndt : Michael Mann ??) qui consiste à incorporer les vraies températures à chaque série depuis les 20 dernières années (çad depuis 1981) et depuis 1961 pour celles de Keith’s (ndt : probalement Briffa) afin de masquer le déclin.

Le fait est que nous ne savons pas expliquer l’absence de réchauffement actuellement et c’est ridicule. Les données du CERES publiées dans le supplément d’Août BAMS 09 en 2008 montre qu’il devrait y avoir encore plus de réchauffement : mais les données sont certainement fausses. Notre système d’observation est déficient.

Climatgate: ce qu’en pense eco-SAPIENS

Il n’y a donc pas que le climat qui s’emballe… Les « réchauffistes»  ou « climat-sceptiques»  s’emballent aussi. Leurs réactions ne s’est pas fait attendre: annuler Copenhague, supprimer les lois du Grenelle de l’environnement, la taxe carbone. Bref, que l’on peut continuer à faire comme avant. C’est à dire n’importe quoi…

Or, non seulement, le changement climatique ne se cantonne pas au CRU (il existe quantité de données confirmant une hausse globale des températures, un accroissement des amplitudes thermiques) mais surtout, les révélations sont bien faibles (à part la mention de supprimer des emails ce qui avouns-le n’est pas très transparent).

Indéniablement, ces données étaient sensibles (pourquoi ne sont-elles pas publiques ?) et le CRU a souhaité quelque chose. Vraisemblablement, les données n’étaient pas conformes aux prévisions et les climat-sceptiques n’auraient pas hésité à dénoncer la bancalité du modèle.

Néanmoins, ce qui était prévisible est arrivé. A savoir qu’en se focalisant sur le climat, le mouvement écologiste a un peu délaissé d’autres signes patents de la dégradation de l’environnement: la perte de biodiversité surtout, mais aussi la pollution chimique, épuisement des ressources, ou encore la baisse de la fertilité masculine.

La climatologie est indéniablement une science trop complexe pour satisfaire l’idéal d’une science mécaniste. Ses imprécisions laissent trop de marges si bien que le débat sur le climat quitte le champ scientifique pour ne camper que sur le champ politique.

Les activités émettant le plus de gaz à effet de serre correspondent le plus souvent à des activités néfastes aujourd’hui (agriculture intensive, déforestation, transport individuel et irraisonné). La protection de l’environnement, c’est aussi un certain art de vivre. Le slow food, le travailler moins, le « moins de bien, plus de liens» . Autant de concepts sousjacents à un Copenhague victorieux.


Retour à La Une de Logo Paperblog

LES COMMENTAIRES (1)

Par mchar
posté le 23 novembre à 13:37
Signaler un abus

vous n'avez manifestement rien compris à la quantité de données qui prouvent indubitablement que le réchauffement anthropique qui serait dû à la variation de CO2 est une escroquerie scientifique pour les bénêts style hulot ou artusbertrand