Déjà 19h et je n’ai toujours pas réussi à m’extirper de cet état végétatif dû au second ulcère que la soirée d’hier a creusé dans mon estomac… Putain quelle merde, j’avais une liste à envoyer moi ! Après avoir difficilement réussi à tapoter le nom des cinq chanceux sur mon clavier, je décide qu’il faut que je me reprenne en main.
Douche / septième expulsion estomacal / tentative d’ingurgitation d’une compote quand soudain se porte à mes yeux ce qui pourrait s’apparenter à une vision biblique. Des cachetons à la codéine !
Trois heures plus tard, tout va beaucoup mieux et je décide de me mettre en route pour l’apéro, car la soirée s’annonce chargé. Je me souviens de bribe de la Splash numéro 1 avec le charismatique Kromestar, le jeune et vigoureux 16bit ainsi que Jack Sparrow, fer de lance du label Tectonic et véritable prodige qui m’avait emmené très très loin avec un set Dubstep tribal / Deep Techno d’exception.
Mais ce soir c’est autre chose.Ce soir c’est une équipe de jeunes ultra violents qui débarque à Paris, signée sur le label de Monsieur Caspa, Dubpolice. Aux platines vont donc se relayer The Others, Emalkay et Trolley Snatcha, à une moyenne de 140 BPM et une Brauberger toutes les 10 minutes.
Mais revenons un petit peu en arrière. Il est 00h30 lorsque l’on investit le Glaz’art, passant devant un des autobus de soirée bus où la soirée semble avoir commencé depuis un bon petit moment déjà, vu l’état des participants, qui rentreront ensuite foutre le bordel dans le club…
A l’intérieur, Lucid est déjà en place depuis une bonne demi-heure et la scène est dejà investie par un public qui ne semble pas frileux. Le temps de se prendre une mousse, fumer quelques clopes, et discuter avec quelques drum’n bass Heads, nous revenons sur le stage pour une fin de warm up qui annonce une suite de soirée chauffée à blanc !
L’arrivée de The Others ne peut pas passer inaperçu. Débarquant avec Trolley Snatcha, ces mecs semblent tout droit sorti d’un cartoon des Griffin version SkinHead, et je me demande même un instant si le mec n’est pas en train de porter sa propre gueule sur son tee-shirt…
Tandis que Tolley Snatcha reste en retrait, tisant Brauberger sur Brauberger, les deux acolytes s’affairent à la tâche, et en à peine une petite demi-heure, le public leur est déjà tout acquis. Jump/Pogo/Slam, la salle surchauffe et la foule commence à transpirer sévère, j’en profite pour passer aux chiottes… Un moment exquis qui confirme ce que je pensais, certains ont certainement abusé sur la boisson !
Passage en terrase verre/cigarettes/sosie de Mireille Mathieu/Spiderman/des mecs torse nus/ des jolies filles, et c’est au tour d’Emalkay d’enchaîner ! Concentré, on sent de suite qu’il n’est pas là pour faire le mariole, c’est la deuxième fois de la soirée qu’on entend son tube « When I look at you » = effet assuré !
1h30 de set à couper à la tronçonneuse, furieux, pas une seule seconde de répit, mise à part quelques passages de Joker qui feront « légèrement » retomber la pression. Je monte sur le stage et me fais un pote black en complète trance qui se laisse tomber en avant à chaque grosse rifle de basse, et me tient des propos incohérents comme quoi c’est pas normal d’aller si haut, qu’il ne faut pas aller aussi haut, que ça va trop haut là…
4h30 et la salle est encore blindée lorsque Trolley Snatcha, qui a tenu le MIC une grande partie de la soirée (en compagnie d’un MC français SURchaud), passe aux platines. Un set évolutif qui se finira sur une demi-heure de drum’n bass savamment dosée, mais aussi pour une énième fois le morceau « When I look at you » (que je garderais donc 3 jours dans la tête). Tout le monde est sur la scène, le public en redemande, la sécu est obligée de couper le son… putain quelle soirée !
On attend la Splash #3 avec impatience, bien joué les gars !
2Sheep4Coke
Photo by Fred Huiban
Jeu de briques
Snake
Pacman
Bubble