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Dubaï pourrait semer la panique

Publié le 27 novembre 2009 par Buzzmadisson

dubai

Les marchés financiers de la planète demeurent fragiles, au surlendemain de l’annonce de Dubaï de son incapacité d’honorer à temps une partie de sa dette.

Les marchés en Asie ont été les plus touchés vendredi alors qu’en Europe, la chute s’est atténuée. Les marchés américains qui étaient fermés jeudi, Thanksgiving oblige, ont ouvert vendredi dans un calme relatif.

L’émirat de Dubaï croule sous les dettes

L’émirat de Dubaï a annoncé mercredi son intention de demander aux créanciers de son conglomérat Dubaï World, le plus large et le plus endetté, de surseoir de six mois au paiement de la dette arrivée à maturité. La dette totale de Dubaï était estimée à 80 milliards de dollars américains en 2008, dont 70 milliards à la charge des compagnies publiques. Dubaï World accaparait, à lui seul, 59 milliards de ce montant.

Dubaï World est le groupe qui contrôle notamment Nakheel, célèbre pour son île artificielle destinée à être occupée exclusivement par des millionnaires. Il croule maintenant sous les dettes, le marché immobilier local ayant vu sa valeur s’effondrer de 50% depuis que sévit la récession mondiale. Nakheel se doit de régler en décembre quelque 3,5 milliards de dollars américains de dettes, sous forme d’obligations islamiques, et Dubai World s’apprête à demander à ses créanciers de repousser au 30 mai 2010 au moins le règlement des dettes arrivées à maturité.

Dubaï est l’émirat qui a le plus souffert de la crise mondiale. Ses soucis remontent à plusieurs mois, même si son dirigeant, le cheikh Mohammed bin Rachid Al-Maktoum, a longtemps balayé d’un revers de la main toutes les questions sur les réserves de liquidités.

Le gouvernement de Dubaï, après des mois de déni, a levé 10 milliards de dollars américains en février, en vendant des obligations à la banque centrale des Emirats arabes unis. Et mercredi, le département des Finances a annoncé qu’il allait lever 5 milliards de dollars américains supplémentaires, en vendant des obligations à deux banques d’Abu Dhabi.

Le hic, c’est que Dubaï World détient des intérêts un peu partout dans le monde. Cela va de parts dans des casinos de Las Vegas, à d’autres dans des banques en Europe (Standard Chartered, à Londres, etc.), ou encore dans des boutiques de luxe (Barneys, à New York, etc.). Une faillite de sa part mettrait en difficulté nombre d’entreprises d’importance, et ce à un point encore imprévisible.


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