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Elle S'Appelait Scorpion

Publié le 28 novembre 2009 par Olivier Walmacq

28 novembre 2009

Elle S'Appelait Scorpion

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Genre : Road-movie

Année : 1972

Durée : 90min

L'histoire : Une jeune femme, Sasori (Scorpion), criminelle extrêmement dangereuse, est incarcérée dans une prison pour femmes. Elle s'en échappe, en embarquant avec elle quelques prisonnières. La traque commence, mais Sasori, capable de beaucoup de violence, va donner du fil à retordre aux autorités...

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La critique de ClashDoherty :

Réalisé en 1972 par Shunya Ito, interprété par Meiko Kaji (qui chante aussi la chanson très connue du film), Elle S’Appelait Scorpion (Joshhu Sasori : Dai 41 Zakkyo-Bô) est le second (et le plus connu et culte) des films de la série des Sasori (‘Scorpion’, en japonais). Il s’agit d’un film (et d’une série de films) basé sur une jeune femme, Sasori, criminelle extrêmement dangereuse, incarcérée, et qui s’évade. 

Sasori est une criminelle condamnée à perpète dans une prison de haute sécurité. En prison, elle subit, à cause de son coté rebelle, des humiliations et sévices sadiques, de la part des gardiens.
Au cours d’un transfert, Sasori, avec six autres détenues, parvient à s’enfuir. Elle et ses complices, moins dangereuses mais néanmoins criminelles, vont alors êtres les proies d’une chasse à l’homme (si je peux m’exprimer ainsi, compte tenu du sexe des évadées…) implacable, brutale, et jonchée de cadavres…

C’est grâce au festival L'Etrange Festival et ensuite à Canal + et Jean-Pierre Dionnet (Quartier Interdit, émission hélas finie maintenant) que l’on a pu découvrir ce film il y à quelques années (je dirais 4 ans, même si je ne peux l’affirmer avec certitude). Le film peut être vu comme un des éléments qui ont inspiré Quentin Tarantino (grand fan de cinéma nippon et de séries B) pour son Kill Bill.
On retrouve d’ailleurs la chanson de Meiko Kaji dans Kill Bill, Vol.1 (duel final entre Uma Thurman et Lucy Liu).

Très très brutal et violent, sanglant, et magistralement réalisé, Elle S’Appelait Scorpion est un sommet de la série B et du film d’action japonais. Les Japonais, entre les Zatoichi, les Baby Cart, les Sasori et les Lady Snowblood (Meiko Kaji a joué dans cette dernière séie, d’ailleurs, tout du moins dans un des films) , sont/étaient les spécialistes du film d’action violent et trépidant.
On sent un coté western spaghetti dans ce film, de même qu’un coté mystique (la scène de la vieille femme, à moitié sorcière, qui résume les méfaits de chacune des évadées dans sa psalmodie, au cours d’une scène de cérémonie nocturne assez troublante).

Pourtant, le début du film lorgne totalement dans le sous-registre de série B appelé WIP (Women In Prison), les films de femmes en prison, films qui sont le plus souvent prétextes à des scènes de crêpages de gueules, et occasionnellement à des scènes lesbiennes sous la douche ou dans les cellules…Bref, un sous-genre totalement macho et machiste.

Le début du film, fatalement, et en dépit de la date du film (1972) qui n’autorisait pas vraiment les scènes de douche (ah ah), surtout au Japon, ressemble à ça. Mais on vire ensuite dans le road-movie violent et gore, tenant à la fois du Baby Cart et des films de ‘rape & revenge’ (Crime A Froid, autre influence tarantinienne pour Kill Bill, au passage). Onirique, surréaliste (typiquement nippon, ce surréalisme gore et poétique : la cascade qui coule du sang parce qu’un cadavre sanguinolent y a été jeté…), Elle S’Appelait Scorpion est un chef d’œuvre barge. Ne le loupez surtout pas !!!

Note : 15/20

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Posté par ClashDoherty à 15:32 - inclassable et films érotiques - Commentaires [4] - Rétroliens [0] - Permalien [#]
Tags : années 70, cavale, Elle S'Appelait Scorpion, Japon, Meiko Kaji, prison, road movie, Shunya Ito, violence

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