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Gueule d'ange et au rock puissant, Julien Doré

Par Actualitté
« Je suis tombé pour elle » (et un vinyle qui grince...) Obispo vas t'en, tu n'as rien à faire ici ! Reprends ton masque de super héros de comics et sauve le monde écolo... et remettons les choses à leur place : donc, je suis tombée pour lui et lui est tombé pour « Elle ». Voilà en quelques mots ce qui s'est passé !
Julien Doré (et son groupe The Bash) chante pour le magazine « Elle » et a proposé depuis une quinzaine de jours un EP excellent ! Et toutes les filles évidemment tombent pour lui. Elu le mec le plus sexy 2008 toujours par « Elle », forcément, le mag a dû faire un chiffre de vente tout aussi exceptionnel que ce petit bijou.
Mais, dites, il a fallu se battre pour l'avoir cette petite fioriture dans un écrin très bien travaillé. Merci Jean-Baptiste Mondino pour ces belles photos ! erreur de communication ou une province décalée ? Le magazine sorti le 13 novembre proposait pendant quinze jours en kiosque soit jusqu'au 27 novembre cette édition collector. Une première en France de proposer un EP (CD trop court pour être un album, trop long pour un single) spécialement composé pour l'occasion en partenariat avec le magazine « Elle ».
Alors, vous pouvez aller chez votre disquaire préféré, il ne vous trouvera pas au fin fond de ses cartons en arrière-boutique dans le fouillis votre Julien. Ni même dans son super ordinateur qui dit même les prochaines sorties : « Julien Doré & The Bash ? vous êtes sûre ? » Bah vi, je suis sûre, chui une fille et je sais ce que propose la nouvelle star intègre de sa virilité qui proposait une Lolita plus glamour que jamais ! Chez votre marchant de journaux ? Ils vont répondre : « ah non, dès qu'on reçoit le nouveau numéro on renvoie l'ancien. Désolé ! un EP vous dites ? Et c'est quoi ? ah, non, j'ai rien vu... » Bon alors deux choses l'une soit, ils se sont tous évaporés en une nuit, soit franchement une partie de la France passe à côté d'une vraie merveille.
Gueule d'ange et au rock puissant, Julien Doré
CD qui n'a pas de nom... juste une trace de la tournée de son premier album en compagnie du groupe The Bash. Dans le bus, sur la terrasse de chez ses parents (à Nîmes), il compose et écrit cinq titres tout en anglais comme une transition entre Ersatz et le prochain album tout en français cette fois. Le partenariat avec « Elle » (ou avec nous... à voire) se serait fait naturellement. CD qui marque l'énergie des concerts, des idées qui tourbillonnaient dans un coin de sa tête ; une envie de poser tout cela sur format spécial pour aller de l'avant. La belle gueule d'ange mal rasée, aux boucles et pantalons slim savoure son bien-être, sa reconnaissance et le plaisir de vivre de sa passion. Entre musique et cinéma (premier rôle dans « Ensemble, nous allons vivre une très, très belle histoire d'amour » de Pascal Thomas sortie prévue pour le printemps 2010), monsieur vibre dans le monde qu'il côtoie depuis des années, ses études en Beaux Arts en témoignent : l'art !
Arrêtons-nous si vous le voulez bien sur ce petit cadeau qu'il nous fait. Cinq titres donc qui ressemblent à une pop bowienne. [EP] Doux, sensuel, entraînant, fin, subtile, cocasse et enveloppement de charisme, oui, pas de doute, c'est vraiment Julien Doré. Le dandy a fait un chemin intéressant artistiquement aux fragrances de rock tatouées sur la peau. On pense par exemple à son premier clip en noir et blanc, un vrai clin d'œil à Gainsbourg avec Les limites. On retrouve tout son univers pendant quelques minutes (que c'est trop court !) à travers cet EP avec ce petit plus rock folk anglais.
Nous avons même droit à un petit duo sur The Wall avec Mélanie Pain. L'endiablé qui s'amuse à séduire les jeunes filles en fleur, propose néanmoins un morceau exceptionnel avec Brown Ears dans une veine d'un Pink Floyd. Julien - oui, on va l'appeler par son p'tit nom maintenant - est le seul aujourd'hui, en France à être en mesure de proposer un morceau aussi puissant, lyrique, sensible et aussi juste qu'aurait pu le faire le groupe anglais ! Magnifique et pur ! Ce EP un bijou ? Non, une larme du soleil plutôt !
Julien Doré est un homme énigmatique, qui ne se sépare pas de sa mandoline, joue la comédie sur les plateaux télé et pourtant est d'une grande sensibilité sur ses morceaux. L'absurde ne lui fait pas peur encore faut-il que ce soit cohérent ! Pour preuve, sur Winnipeg, qui n'est autre que la ville de naissance de Winni l'ourson au Canada proposé en duo sur scène lors du festival Muzik'Elles de Meaux avec Cindy Sander (chanson en solo sur l'EP).
Alors maintenant que vous avez une envie folle de vous procurer l'EP, comment faire ? Soit vous demandez, non, vous ordonnez à votre marchant de journaux d'en recommander. Et il aurait plus qu'intérêt d'obtempérer... soit vous prenez contact auprès du magazine « Elle » sur leur site. Ou alors autre possibilité, vous cassez votre tirelire, après tout ce cochon tout rose n'allait pas avec la déco de votre appartement et vous allez au concert de Julien Doré les 9 et 11 décembre prochain respectivement au Bataclan et à la Maroquinerie à Paris qui clôtureront ces mois de frénésies scéniques où vous sera proposé ce EP.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par Ajax
posté le 16 décembre à 11:53
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J'ai pas de blog, je poste ici si vous voulez bien

C’est avec une grande curiosité que je suis allé voir Julien Doré & The Bash au Bataclan. En effet un type qui avait suscité une telle hargne de la part de la « Nouvelle brigade du bon goût » (Lehoux de Telerama, Dellassein du Nouvel Obs et Technikart) ne pouvait qu’avoir quelque chose de spécial à mes yeux. D’autant plus que parmi ses musiciens, « Ther Bash », j’avais repéré Arman Méliès (qui a collaboré au dernier Bashung) et Jeff Boudreaux (Glenn Ferris trio, Niels Lan doky, collaboration avec Françoise Hardy sur « Tant de belles choses »), un batteur de Jazz plus que doué. J’avoue que les bons batteurs de Jazz m’inspirent plus confiance que les journalistes et je me disais qu’il était peu probable que deux pointures de ce style se soient engagées sur une tournée avec une brêle.

Première partie Mélanie Pain.

Public hétérogène, très différent des hordes de fashionatas que j’avais vues la veille pour Julian Casablancas. Des familles, des rockeurs, des people, des gens de tous âges, des habitués du Bataclan que je croise sans les connaître souvent, enfin de tout.

Le set commence, le mec arrive donc, tenue de scène décontractée, cheveux qui fuient sa tête, pour un « dandy décalé » je suis surpris, mais pas fâché d’échapper au cliché.

3 premiers morceaux en douceur, avec une batterie toute en finesse, Julien Doré chante d’une voix grave, sans chichis, ça commence bien. Puis ça s’emballe avec Les limites, très différemment arrangé par rapport au single radio, et tout le monde se met à remuer autour de moi. Le chanteur met le feu à la salle, ça commence à franchement me plaire tout ça.

Puis Méliès entre en action et tout le concert il effectuera une performance à la guitare que je n’ai jamais vue (et pourtant j’en ai vu) dans un concert de chanson française. Je le dis sans problème, c’était hallucinant tellement c’était bon. Doré aussi à la guitare, les deux ensembles sur certains ponts m’ont cloué. Un morceau en particulier s’il faut en citer un « Bouche Pute » qui porte mal son nom parce que si il y a bien un morceau qui n’est pas putassier c’est celui là, les boucles, les sons, de la partie musicale sont proprement hallucinants.

Et là je souris, elle est où la brigade du bon goût ? j’ai bien fait de me fier à mon instinct, je prends ma bière entre les dents et j’applaudis.

Un truc pas banal non plus c’est qu’ils alternent des morceaux folks, des ballades, avec des morceaux pop, et du rock pur. Alors oui faut avoir l’esprit ouvert, mais dans chaque style les trucs sont bons, bien faits et généreusement balancés. Ca s’enchaîne bien, la set list est intelligente.

Mon meilleur concert du mois, sur 6, et voilà !