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L’avenir est bien devant nous, pas derrière…

Publié le 28 novembre 2009 par Dominique Lemoine @lemoinedo

J’ai regardé il y a quelques jours une émission télévisée concernant la « Fin du pétrole » qui est actuellement un sujet d’actualité brûlant et qui doit faire l’objet d’une attention particulière.
La beauté des photos est une chose, faire de la prospective énergétique en est une autre  et l’émission de notre médiatique hélico-photographe en a été la démonstration.
Comme quoi, le mélange des genres n’a rien de bon et la problématique énergétique qui a tant d’importance pour le moment présent et pour les générations futures ne peut-être réduite à une vue du ciel à travers un objectif photographique et ce, même si le photographe a un grand talent artistique.
Car, même si une grande partie concernant l’analyse d’une consommation excessive des pays développés, de la décroissance très (trop) rapide des réserves prouvées d’hydrocarbure et des ravages environnementaux est bien une réalité, des questions se posent sur la forme :
-  Pourquoi choisir systématiquement une présentation anxiogène qui mêle tout à la fois : le catastrophisme, l’auto-flagellation, la calamité à venir, l’avenir incertain voire la notion de civilisation décadente, irresponsable, à bout de souffle et qui se prépare des lendemains qui déchantent ?
-  Pourquoi ne pas présenter les éléments sous forme d’un AUDIT assorti de PROPOSITIONS concrètes, chiffrées et surtout réalistes ?
Lors de cette émission, la teneur des propos, les moues de connivence et de désolation du présentateur érigé en vedette, l’exemple de frugalité énergétique poussée à l’extrême amplifient encore le malaise et dégradent l’espérance dans un monde déjà morose.
Entrer dans ce jeu, c’est dangereux car il ne laisse plus d’espoir, plus de porte de sortie par le haut et alors pourquoi faire des efforts si l’avenir se résume à une très grande frugalité austère, salvatrice et pourquoi pas rédemptrice !
Alors, soyons clair :
OUI, l’homme a fait n’importe quoi pendant les trente glorieuses, s’est comporté en « cigale » et continue de brûler bêtement dans ses moteurs un produit rare et exceptionnel (hydrocarbure). Il est certain que sa consommation et son mode de vie ne sont pas durables si des changements profonds de paradigmes dans de nombreux segments ne sont pas mis en œuvre rapidement
NON, tout n’est pas « fichu », les choses commencent à bouger à tous niveaux : chez les citoyens, par l’implication des collectivités, le développement de solutions alternatives respectueuses de l’environnement et durables. Alors ne tombons pas dans le catastrophisme ambiant démobilisateur et inexact.
L’avenir est toujours à construire, cela a été vrai de tout temps et le reste encore.
Le pétrole a eu son temps, il aura été une solution temporaire à l’échelle de l’humanité. L’homme en a usé et abusé, à lui maintenant de l’utiliser à bon escient et de développer les solutions d’aujourd’hui et de demain.
Je suis certain que nous avons les moyens de relever les défis énergétiques qui se dressent devant nous. Bien entendu, plusieurs pistes doivent être explorées :
·   Celle de la diminution raisonnée de la consommation énergétique par une meilleure efficacité énergétique diminuant les ratios produits et services/consommation. Cette rationalisation sera aussi atteinte par des aménagements du territoire prenant en compte la durabilité (collectivités territoriales) et une prise de conscience citoyenne que la consommation effrénée ne fait pas le bonheur (comportement du citoyen).
·   Celle d’un déploiement plus massif des énergies renouvelables et non émettrices de gaz à effet de serre dans leurs secteurs où elles sont les plus efficaces. De nombreuses technologies existent déjà (solaire, méthanisation, isolation thermique, géothermie) et un déploiement massif permettra de faire baisser les coûts et de faire évoluer les rendements.
·   Celles d’un soutien à la R&D afin d’apporter les ruptures technologiques qui permettront de prendre plus ou moins rapidement le relais des technologies actuelles
Concernant les pays pauvres et en voie de développement, il est indispensable que les pays qui ont les moyens technologiques commencent à transférer des technologies propres et efficientes afin que ces pays puissent se développer avec la plus faible empreinte écologique possible. C’est vital pour tous ceux qui habitent notre planète aujourd’hui et qui l’habiteront demain.
Dominique Lemoine

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