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Playlist #2 // Morose morose

Publié le 28 novembre 2009 par Surchauffe
Playlist #2 // Morose morose
Il y a vraiment un truc dans les chansons tristes. Il y a celles qui rappellent le premier slow, le premier patin, celles qui vous enfoncent dans des souvenirs arrachants, imprégnés de nostalgie, d'envie, de jalousie. Il y a celles qui sont réellement tristes, au point de vous arracher des larmes sur le moment, là, alors que vous vivez tranquillement trois feuilles dans le nez le pied dans l'arbre votre vie paisible. Ces chansons sont rares, personnelles, lacrymales et dures. Ceci n'est que mon point de vue, donnez le votre, celles qui vous font frissonner mélancoliquement le bas du dos par quelques accords, voix, soupçons de mélodies.
Neil Young - The Needle And The Damage Done
La base.
Jeff Buckley - Dream Brother
Ou comment porter la fragilité d'une voix à son paroxysme en quelques minutes, sur une orchestration lumineuse & discrète. Un légère montée dramatique, de quoi essayer de se préparer à se prendre ces arpèges féeriques en pleine gueule, un soupçon d'ultime overdrive lacrymale rajoute le paquet. On y est presque. Furieusement furieusement bon.
Portishead - Strangers
Un morceau violent & brut peut toucher là où un léger"Hallelujah" frôle. Cette chanson est habile, fragile, explosée de l'intérieur, et atrocement anxiogène. Surtout; cette voix altérable perchée sur un fil tendu, lui même branlant, fixé au dessus d'un gouffre sans fond. Une étendue sonore infinie se mêle à cet extraordinaire manque qui règne et décompose peu à peu le morceau.
Eddie Vedder - Long Nights
Into The Wild n'aurait jamais été si bon si le leader de Pearl Jam n'y avait pas sniffé sa guitare en y calant sa voix rocailleuse et puissante. Ici, comme dans tout l'album; point d'effet, de superficiel, un strict nécessaire pour ce folk délicat et modeste, une émotion directe qui pénètre droit dans le mou.
Nirvana - Plateau
Jamais on aurait cru que Cobain avait cette rage si délicate en écoutant Nevermind. Voila pourquoi le monde s'étouffe de joie mélancolique avec l'unplugged de New York; cette puissance mélodique et son côté acoustique mystique.
Saez - Jeunesse Lève Toi
Damien Saez incarne la dépression chronique d'une vie rongée de remords, de questions, d'un passé. Cette voix, ces textes, on s'en crève les yeux, on en redemande.

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