syndicat et sentiments ne seront jamais de pair

Six chats virés d'une résidence: "Ils vont mourir de froid dehors!"

C'est l'histoire d'Yvonne, une femme en colère. Cette locataire d'une résidence de Tarbes a dû se résigner, ce lundi, à mettre dehors une chatte sauvage et ses cinq petits, pourtant bien au chaud dans une niche confectionnée par des habitants raconte La Dépêche.

Car les animaux sont arrivés dans un piteux état, raconte Yvonne dans La Dépêche:

''Il y a un an environ, une chatte sauvage est arrivée ici. Un locataire lui a donné à manger, l'a caressée. Elle est restée. Au printemps dernier, nous l'avons vu arriver avec cinq petits chatons. Elle était d'une maigreur à faire peur'' dit-elle au quotidien.

L'aide s'organise, une niche est installée, avec un distributeur d'eau et des croquettes. Les chats retrouvent des poils soyeux.

"Notre objectif était ensuite de les faire stériliser. J'ai réussi à attraper la mère, l'opération a été réalisée. Mais le vétérinaire mais m'a dit que pour les autres, il fallait attendre l'âge de 6 mois."

Sauf que voilà, le syndicat demande à ce que la niche soit retirée ce lundi 30 novembre. Le syndicat s'explique dans La Dépêche:

"La pose de cette niche ne fait pas l'unanimité, il y a des personnes à qui ça ne plaît pas. Étant donné que cela n'a pas été soumis aux règles de la copropriété, c'est-à-dire que la demande n'a pas été faite et soumise au vote de l'assemblée générale après avoir été portée à l'ordre du jour, elle doit être enlevée."

Contactée par Le Post, Yvonne précise qu'elle a obtempéré et retiré la niche avec l'aide de deux voisins.

"Mais maintenant ils sont dehors, seuls et dans le froid" nous dit-elle. "Nous financions pourtant tout, des croquettes jusqu'à l'eau. J'ai beaucoup d'appels de soutien de la part des voisins. Le problème est que ce sont juste en fait quelques résidants très âgés qui n'aiment pas voir les chats. Je vais renvoyer une lettre au syndicat, afin qu'ils changent d'avis avant 10 jours."

Car le sort des chats sera scellé... en mai 2010, jour de la prochaine assemblée générale. "D'ici là, ils auront le temps de mourir de froid dehors!" se désole Yvonne au Post.