La fonction crée l'organe

… A moins que, comme pour la poule et l’oeuf, ce ne soit le contraire. Mais redevenons concrets.

Nice était une des plus belles réalisations, J. Médecin aidant, de la “Ville-automobile”. Comme le disait G. Jourdan : “Lorsque tout le monde se déplaçait à pied (5 km/h), la ville ne pouvait guère s’étendre au-delà d’un cercle de 5 km de rayon. La superficie disponible pour le développement urbain étant limitée, la ville grandissait surtout en hauteur, dans une logique de densification. Avec la généralisation de la voiture comme mode de déplacement dominant, la ville peut désormais se dédensifier dans un cercle de 35 km de rayon2. On assiste alors à une déconcentration et une re-localisation des fonctions urbaines : c’est le passage de la ville pédestre à la ville motorisée (Wiel, 1999) qui se manifeste notamment par la périurbanisation et l’émergence de polarités commerciales périphériques”.

Pourquoi revenir la-dessus ? Parce que j’assiste avec plaisir, depuis l’inauguration du tramway,  à une augmentation importante, très importante même, du trafic piétonnier. Si quelques axes et quelques quartiers restent engorgés par le trafic automobile, la périphérie de la ligne 1 du tramway, les embellissements auxquels elle a donné lieu amènent un retour du piéton.  Et il n’existe pour l’instant que la ligne 1 ..! Que sera la ville quand cette ligne ira au bout et que les deux autres seront en service ..?

Un article de CarFree montre un scénario de construction d’un éco-quartier en centre-ville, où le piéton se sente à l’aise..

Trajectoires fluides nous explique comment, partout, il est possible de réaménager les villes en villes “marchables” car: “cultures et climats diffèrent d’un endroit à l’autre de la planète, mais les gens sont semblables. S’ils disposent d’un espace public agréable, ils s’y rassembleront”.

Cela ne fera certes pas disparaître l’automobile, mais cet engin ostentatoire va, sous peu, devenir “serviciel”: partagé, économe en trajets et en carburant, cessant d’occuper toujours plus d’espace public en ville, intégrée aux autres mobilités ubaines, disposant de services multiples grâce au numérique, …

Mais cela suppose une révolution dans les conceptions urbaines et dans la maîtrise du foncier car, comme le dit B. Marzloff: “Avec une demie auto par ménage en centre-ville contre 2.5 autos en grande périphérie, le taux d’équipement automobile est directement fonction de l’étalement urbain, comme l’est à l’inverse le prix du foncier. L’étalement urbain encouragé par ce foncier entraîne mécaniquement une croissance des flux et des congestions, à moins de penser à des centralités inédites, physiques ou numériques”.

Concrètement, chez nous, la décision du Maire de reporter après 2014 la construction de nouvelles lignes de tramway est scandaleuse et les millions d’€ servant à des manifestations de “com” ou de prestige (la dernière en date étant le concours des Miss France à Nice) seraient bien mieux employés à améliorer la “marchabilité” de la ville..

- NIce, Régionales. Succès d’estime de la liste alternative (16% des suffrages, 97 voix) contre la coalition improbable d’intérêts ségoléno-emmanuello-hamoniste regroupant les grosses sections niçoises à “cartes”. Et ce malgré l’absence de débat organisée par la majorité fédérale.

- Chansons pour Copenhague. Eco(lo). Copenhague toujours: les enjeux concrets et les négociations en cours. Actu-Environnement. Voir aussi les 4 bombes à retardement du changement climatique, chez Luc.

- Solutions de bon sens. Le Monde.

- “Nous ne débattrons pas de l’identité nationale”. Signez l’appel de Médiapart.

- Sans sectarisme déplacé, le superbe discours de Martine Aubry à Rennes qui n’a pas eu l’écho qu’il mérite.

- Mosquées et minarets. Géographe du monde. Voir aussi la chronique de Lamauragne s’ouvrant par un dessin pertinent du Canard Enchaîné.

- Israël et les arabes de Jérusalem. YahooActualités.

- La révolte de “ceux de Tarnac”. Le Monde.

- Santé, pétition de l’UFAL contre les dépassements d’honoraires. “Aujourd’hui, la différence entre les honoraires réglés par les patients et les remboursements de la Sécu représente plus de 6 milliards d’euros (plus de 2 Mds pour les médecins, 4 Mds pour les dentistes)”.