Magazine Société

1er décembre 2009 : début d'application du Traité de Lisbonne

Publié le 02 décembre 2009 par Sylvainrakotoarison

(dépêche)
1er décembre 2009 : début d'application du Traité de Lisbonne
http://www.google.com/hostednews/afp/article/ALeqM5hQexH3B07LIhS8aXDtW2LAUjO_7g
2 déc 2009
Le premier président de l'UE fait une discrète entrée en scène
De Yacine LE FORESTIER (AFP) – Il y a 2 jours
BRUXELLES — Le premier président de l'UE et sa nouvelle "ministre" des Affaires étrangères ont effectué mardi de premiers pas discrets à la faveur de l'entrée en vigueur du traité de Lisbonne, avec un grand défi: donner tort à leurs nombreux détracteurs qui crient à l'erreur de casting.
La création du poste de président permanent du Conseil européen, confié à l'ancien chef du gouvernement belge, le chrétien-démocrate Herman Van Rompuy, et celui de haut représentant aux Affaires étrangères de l'UE, attribué à la travailliste britannique Catherine Ashton, constituent la principale innovation du traité.
M. Van Rompuy et Mme Ashton sont censés donner plus de visibilité à l'Europe dans le monde, le premier mettant fin, au niveau des chefs d'Etat tout au moins, à un système de rotation semestrielle peu concluant de la présidence de l'UE entre pays.
"Aujourd'hui, les citoyens européens entrent dans une nouvelle ère", a affirmé mardi le Premier ministre suédois Fredrik Reinfeldt, qui va malgré tout poursuivre sa présidence tournante jusqu'à la fin de l'année.
"L'UE sera capable de parler d'une voix forte sur la scène internationale", lui a fait écho le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso.
Pour l'heure, le choix du tandem européen suscite surtout des interrogations. Inconnu en Europe, M. Van Rompuy a déçu ceux qui auraient préféré une personnalité charismatique apte à parler d'égal à égal avec les Etats-Unis et la Chine.
Il n'en sera rien. M. Van Rompuy fait d'ailleurs tout pour se faire discret et modeste dans ses ambitions, loin du George Washington européen rêvé par les fédéralistes.
"Mes mots clés seront la continuité et la cohérence", s'est borné à dire M. Van Rompuy en Slovénie où il s'est rendu dans la journée. A Rome ensuite, où il a vu le chef du gouvernement Silvio Berlusconi, le Belge s'est voulu rassembleur: "Il est important pour moi de prendre en compte les intérêts et les sensibilités de chacun".
M. Berlusconi a pour sa part immédiatement mis les pieds dans le plat en défendant devant lui son idée d'une "défense commune européenne", projet selon lui toujours en jachère. Et en envoyant une pique au nouveau président, arrivé avec une heure de retard: "vous avez bien commencé".
Le sujet de la défense européenne, et son prolongement promu par Rome d'une "armée européenne", est un chiffon rouge pour de nombreux pays, à commencer par le Royaume-Uni et le Danemark, très à cheval sur leur souveraineté nationale en la matière.
Récemment, l'ex-Premier ministre belge a reconnu avoir des vues "fédéralistes" sur la construction européenne, sans pour autant être "fondamentaliste".
Il devait participer en soirée à Lisbonne à une cérémonie sur l'entrée en vigueur du traité.
Catherine Ashton risque d'avoir la tâche encore plus rude car la fonction dont elle a hérité suscite le plus d'attentes. Elle jouit d'un statut de quasi-ministre des Affaires étrangères, voit ses prérogatives renforcées par rapport à son prédécesseur Javier Solana et sera assistée d'un vaste service diplomatique européen.
Mme Ashton aura fort à faire pour s'imposer face à Paris, Londres ou Berlin qui entendent continuer à affirmer leurs diplomaties et politiques de défense nationales.
Elle va passer en outre dès mercredi son baptême du feu avec une audition préliminaire devant le Parlement européen, où certains l'attendent au tournant.
"L'idée de confier la diplomatie de l'Europe à l'Angleterre, c'est à dire à un pays qui ne veut de diplomatie européenne en aucun cas" relève de "la caricature", s'est plaint l'ex-Premier ministre français Michel Rocard.


Retour à La Une de Logo Paperblog