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La science à la radio

Publié le 05 décembre 2009 par Pierre Cuzon

Longueur d’ondes

Brest – 7 ème Festival – du 4 au 6 décembre 2009

Mathieu Vidard et Marie-Odile Monchicourt

  • Les journalistes « traitent-ils » correctement (de) la science ?
  • Jusqu'où peut-on vulgariser ?
  • Que se passe-t-il dans les coulisses des musées ?
  • Comment imaginer la science à la radio?
  • Est-ce que les ondes, ou d'autres technologies audio, sont un espace privilégié pour forger des relations entre la science et la société?
  • Qu'est-ce qui fait une «bonne» histoire de science pour la radio ?
  • Quelles différences entre communication et information ?
  • Oui, la science et la radio font bon ménage.

La preuve par l'exemple et des réponses par le producteur de “La tête au carré” de France Inter et la chroniqueuse scientifique de France Info, pionnière de la vulgarisation scientifique sur les ondes à l'auditorium du Musée de 14 h 00 à 15 h 30, le vendredi 4 décembre 2009.

La science à la radio

Café des sciences de Mathieu Vidard

Une émission scientifique quotidienne sur une chaîne de radio publique, certes, mais généraliste, c'est ce que réalise Mathieu Vidard à France Inter.

Initiée par la direction d'Inter, qui voulait un magazine quotidien d'actualité scientifique, La tête au carré est un concept signé Mathieu Vidard, qu'au départ, rien ne prédisposait à la chose. « Nul en sciences à l'école, j'ai suivi des études littéraires et musicales. Je trouvais la science matérialiste, sans spiritualité. Avec la tête au carré, je me suis pris au jeu. La science, c'est de la culture, il y a de l'art, de la philosophie dans la science. Et ça nourrit mon cerveau. J'apprends tous les jours avec des gens de haut niveau, qui savent partager leurs connaissances. Je suis du côté des auditeurs. »

Et les auditeurs sont du sien puisque, stable au départ, l'émission gagne petit à petit du terrain.

La tête au carré fonctionne sur un schéma :

  • une revue de presse,
  • un invité pour vingt-cinq à trente minutes d'entretien,
  • un reportage
  • et la chronique des partenaires média.

Plus trois disques, parfois finement reliés au thème principal de l'émission. C'est dense.

« Parce que, la science, à la base, ça peut foutre la trouille » le travail de réalisation sur l'habillage, est continuel : « Une forme légère contrebalance la rigueur du fond. »

Géologues,psychologues, paléoanthropologues, physiciens, profs de génétique, d'épidémiologie, d'histoire se succèdent au micro de cette émission à large spectre.

Quant au choix des thèmes abordés, Mathieu Vidard estime avoir « une liberté totale » et se donne pour règle d'être «irréprochable sur l'équilibre des invités ».

Car il n'y a pas de science sans conscience ; nombre de sujets sont au centre de polémiques. La théorie de l'évolution par exemple : « C'est un des fondements de la science moderne, et on est dans la science, pas dans la croyance.

Tout un travail pédagogique reste à faire. Des grands enjeux sociétaux découlent de la science, comme les nanotechnologies, la génétique, et l'on doit en discuter avec ceux qui la font. »

Certains sujets épineux entraînent des réactions épidermiques : le nucléaire, les OGM. Mathieu Vidard ne se veut pas le représentant d'une pensée unique, ou de l'air du temps. Pour lui, il est intéressant d'inviter un pro-OGM dans la mesure où il travaille dans la recherche publique.

« Ça énerve, mais je suis pour la liberté de parole »." Dominique Simonet, La Libre Belgique, 28 février 2009.

La science à la radio

Marie-Odile Monchicourt

Marie-Odile Monchicourt est une animatrice de radio française. Chroniqueuse scientifique à Radio France, elle assure sur France Info les chroniques quotidiennes lnfo- Sciences, Profession chercheur et Du côté des étolies.

«Transmettre ce que l'on connaît à ceuxqui nous entourent, c'est leur offrir toutes les raisons d'aimer ce qui nous entoure. J'en ai fait mon métier!

C'est le hasard d'une rencontre qui m'a ouvert les portes de la recherche scientifique. J'ai pris un tel plaisir à écouter les chercheurs me raconter le monde tel qu'ils le voyaient à travers leurs télescopes, microscopes ou autres instruments toujours plus perfectionnés, que j'ai ressenti le besoin de le partager avec un large public par le biais de la radio et de la télévision.

C'est ainsi que j'ai appris le métier de « médiatrice scientifique.

Ce métier consiste à opérer des mariages impossibles tels que : rigueur et légèreté, rationalité et rêve, précision et approximation ; il doit inventer d'autres outils pédagogique que ceux habituellement utilisés ; Il doit permettre à l'auditeur de se laisser envahir par le plaisir d'entendre ce qui lui est transmis sans pour autant avoir l'impression défaire le moindre effort de compréhension.

Le but de cette médiation est non seulement de transmettre une information sur le monde qui nous entoure, mais aussi et surtout de stimuler l'imaginaire de celui qui la reçoit. »

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