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Culte du dimanche : Eternal Sunshine of the Spotless Mind

Publié le 06 décembre 2009 par Fredp @FredMyscreens

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Avec Eternal Sunshine of the Spotless Mind, Michel Gondry a offert un rôle original à Jim Carrey pour une histoire qui ne l’est pas moins. Retour sur ce film poétique et singulier.

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Au début des années 2000, le frenchie Michel Gondry est plutôt connu pour ses clips barrés pour Bjork ou les White Stripes plutôt que pour son premier long métrage Human Nature qui n’aura pas connu le succès, ni critique, ni public. Mais en s’attaquant à Eternal Sunshine of the Spotless Mind, il va nous offrir l’un des plus beaux films sur l’amour de ces dernières années.

L’histoire commence avec le scénario assez barré de Charlie Kaufman (Dans la peau de John Malkovitch). Joel cherche à oublier Clémentine grâce un nouveau procédé du Dr Mierzwiak. Au fur et à mesure qu’il se balade dans ses souvenirs il prend alors conscience qu’il ne veut pas oublier cette histoire qu’il a vécu, même si elle s’est mal terminée. Un scénario qui est donc à la fois complètement barré puisque l’on suivra l’histoire d’amour à l’envers, de la rupture et les disputes en remontant vers les bons moments et la rencontre, mais suffisamment clair pour que l’on ressente de l’émotion pour ces personnages et leur histoire qui aura été courte mais intense. A très vers ce récit, tout est dit sur l’amour. Peut importe que l’histoire se soit mal terminée, il faut l’avoir vécu et se souvenir des meilleurs moments qui on fait notre personnalité. D’ailleurs, c’est bien pour tout ça que Kaufman et Gondry ont remporté l’oscar du meilleur scénario original.

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Et cette formidable histoire, Michel Gondry la met en scène de manière incroyablement humaine et inventive. On connaissait son travail au travers de ses clips, mais avec une histoire comme celle-ci, son style est tout à fait pertinent . On est donc complètement dans l’esprit de Joel, avec des souvenirs tels qu’on pourrait les imaginer, comme dans un rêve éveillé. Ce qui est étonnant c’est de savoir que Gondry a travaillé de manière à ce que la majeure partie des effets soient réalisés sur le plateau, en évitant un maximum la post-production. Alors on se rend compte du génie du réalisateur pour nous offrir des séquences tour à tour troublantes, amusantes, poétiques et toujours au profit de l’histoire et des personnages, amplifiant ainsi les émotions.

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Ces émotions sont d’ailleurs aussi dues en grande partie aux comédiens et de Jim Carrey en particulier. Car si l’on connait bien Carrey en trublion, il nous aura rarement présenté la face plus dramatique de son jeu (comme dans Truman Show). En tout cas, il est encore ici brillant, et à mille lieues de ce qu’il fait habituellement. C’est simple, il s’agit là de son meilleur rôle. Plus effacé, discret, parfois bougon mais toujours attachant. On comprend ce qu’il a ressenti pendant son histoire avec Clémentine campée elle par une Kate Winslet également méconnaissable en jeune femme excentrique, à l’inverse des rôles intériorisés qu’elle tient habituellement. Le couple fonctionne bien et, si l’on a du mal à les aimer au début de l’histoire (puisque nous commençons par leur rupture), il deviennent rapidement attachant et on a envie de croire que cet effacement de mémoire leur donne une seconde chance.
Autour d’eux, des seconds rôles aussi bien pensés et écrits. Kirsten Dunst, Mark Ruffalo, Elijah Wood et Tom Wilkinson complètent ce casting étonnant et sont tous parfaits.

En bref, Eternal Sunshine est l’un des films les plus poétiques et les plus originaux sur une histoire d’amour que l’on ai pu voir ces dernières années, confirmant la carrière de Michel Gondry qui gardera toujours cette patte unique et cet amour du 7e art (la Science des Rêves, Be kind Rewind) en offrant un rôle en or à Jim Carrey.


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