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Dominic Miller, Acte 3

Publié le 07 décembre 2009 par Irigoyen
Dominic Miller, Acte 3

Dominic Miller, Acte 3

Cette photo est trompeuse tant elle pourrait laisser penser que Dominic Miller n'est qu'un rêveur. Si ce guitariste est bien l'auteur de When I close my eyes, il est aussi le compositeur de November dont la sortie, prévue pour février 2010, pourrait bien frapper les esprits. Surtout des journalistes musicaux j’espère.

L’album marque en effet une rupture avec les précédents. Nous voilà dans un univers plus rock, parfois jazz-rock. L'audace est différente. Peut-être faut-il voir là un effet du mid-life crisis évoqué par l'auteur dans l'interview ci-dessous. Peut-être s’agit-il de revenir à l’essentiel.

Dominic Miller, Acte 3

Album de rupture donc. Rupture avec tout ce qui précède. A première vue, oui. Cet album, que Dominic Miller dit avoir toujours voulu faire s'ouvre sur un morceau extraordinaire Solent promenade aux sonorités jazz-rock qui semble poser le décor. Le guitariste entre littéralement en scène – sans maniérisme, sans volonté de jouer les vedettes – mais en s'affirmant davantage. Je suis là, différemment, semble-t-il nous dire.

W3 continue d'explorer un univers musical plus rock. On a d'ailleurs du mal à penser qu'il s'agit-là du même homme. Mais ce mélange des genres ne peut que me plaire, moi qui aime tant décloisonner les univers. Car, après tout, pourquoi ne se cantonner qu'à un style. Sting disait, dans une interview, il y a quelques années que la musique était entourée de barrières. Je crois qu'il avait raison. Et Dominic Miller, l’homme dont le même Sting dit qu’il est son bras droit et son bras gauche, s'inscrit parfaitement dans cette démarche.

J'ai une prédilection pour le morceau Gut Feeling, dont vous pouvez aussi écouter une version très différente dans In a dream – voir chronique précédente -. J’aime aussi beaucoup Ripped nylon qui me semble passer du jazz-rock au rock en un claquement de doigt.

On a vraiment du mal à penser qu’il s’agit du même musicien qui nous faisait partager ses voyages dans les albums précédents. Mais j’aime cette capacité et cette audace. Je trouve que l’intelligence de Dominic Miller est encore plus apparente ici, sur cet album. J’oserai même le terme d’intello qui ne saurait-être, dans ma bouche, une insulte comme le pensent certains aujourd’hui.

Je signale la présence de Yaron Herman, autre brillant esprit musical. Il me plaît de penser que ces deux-là ont encore beaucoup à partager. Ensemble, ou chacun de leur côté, donnent une image revigorante des musiciens. Pas prétentieux pour deux sous, toujours dans l’effort, dans la quête d’un idéal. Et d’une vraie gentillesse.

Mais trêve de mots. Place maintenant à Monsieur Miller. Bonne écoute :

Durée : 1h


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