Magazine Culture

Sur la table de chevet

Par 0plus0

Sur la table de chevetMa première rencontre avec Michael Guinzburg date d’il y à quelques années, j’avais emprunté « Envoie moi au ciel Scotty » (que j’ai acheté depuis) à la bibliothèque, pensant avoir entre les mains un bouquin d’un des papes de la beat generation. J’avais confondu Allan Ginsberg et Michael Guinzburg ! Ayant beaucoup apprécié son premier bouquin, je me suis renseigné sur le bonhomme (pas trop tôt me direz-vous) et j’ai vu qu’il en avait écrit un second au titre aussi improbable que jouissif : « L’irremplaçable expérience de l’explosion de la tête ».

Après la toxicomanie, Guinzburg a décidé de s’attaquer à l’art et plus précisément à la peinture. L’action du bouquin se situe à Cashampton-by-the-sea, une petite bourgade balnéaire des Etats-Unis où a vécu et est mort Jackson Pollock. Quarante ans plus tard, un journaliste d’art débarque et tente d’écrire la biographie de « Jack the dripper ». Pour se faire, il va rencontrer tout un microcosme arty qui semble souffrir d’un étrange maladie sexuellement transmissible, qui vous fait littéralement exploser la tête. Ecrit pendant « les années Sida », le bouquin de Guinzburg est une réflexion sur l’art et sur ce qu’il considère comme la fin de la peinture (et de l’art en général) avec la disparition de Pollock. Assez jubilatoire à lire.

Sur la table de chevet
Ecrit dans les années 70, juste avant les années Thatcher, « Quelque Chose de Pourri au Royaume d’Angleterre » a attendu 2003 pour être traduit en France. Son titre original «  A state of Denmark » fait référence à une citation d’Hamlet : « Il y à quelque chose de pourri au Royaume du Danemark ». Ce roman de Robin Cook raconte l’histoire d’un journaliste anglais engagé qui n’a pas hésité à décrédibiliser publiquement un homme politique dont il juge les idées dangereuses pour la démocratie. Obligé de s’exiler en Italie suite à la prise de pouvoir du politicien, le journaliste voit son pays sombrer peu à peu dans la dictature. Dénoncé par un couple d’éxilés, il est extradé vers l’Angleterre où il tombe entre les griffes de son ennemi…Malgré  son âge, ce roman n’a pas pris une ride et semble encore terriblement d’actualité. Censure des médias, manipulation d’opinion, contre-pouvoirs inexistants, ça ne vous rappelle rien…Un roman qui fait réfléchir, si besoin est, sur notre capacité à  conserver notre pouvoir de décision et nos libertés.


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


0plus0 102 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines