Magazine Rugby

Rugby: Retour sur la tournée automnale

Publié le 09 décembre 2009 par Vinz

Une dizaine de jours se sont écoulés depuis la fin de la tournée d’automne des équipes de l’hémisphère sud en Europe. C’est l’occasion de dresser un petit bilan des protagonistes.

Les visiteurs

Afrique du Sud

Clairement, les Springboks étaient usés après une saison marathon. Le Super 14, le Tri-Nations, la Currie Cup pour terminer et une tournée automnale qui était clairement en trop. Le style de jeu bok est ultra-physique, pas spectaculaire malgré des qualités intrinsèques énormes (il suffit de voir la prestation des sudafs sous le maillot des Babaas). Une victoire, deux défaites constituent un bilan franchement négatif mais qui peut être porteur d’éléments positifs. Peter De Villiers l’a bien rappelé : il faudra mieux gérer l’état de forme des joueurs en 2010.

Rugby: Retour sur la tournée automnaleêmes

Australie

Une tournée globalement décevante. Certes, les Wallabies ont dominé l’Angleterre et le Pays de Galles, comme à la belle époque, mais ils ont laissé échapper la victoire contre l’Irlande et ont livré un match indigeste en Ecosse, qu’ils ont pourtant été tout près de gagner. Contrairement aux Boks, les Wallabies terminent mieux la saison mais celle-ci a été tellement triste qu’il ne pouvait pas en être autrement. Toutefois, on peut discerner quelques talents chez les Australiens : le demi de mêlée Genia à côté de Matt Giteau, le meilleur ouvreur de l’année 2009 (pour cause aussi d’absence notoire de Daniel Carter).

Nouvelle-Zélande

Clairement le grand vainqueur de la tournée avec un mais. Des victoires convaincantes contre l’Australie au Pays de Galles, en Angleterre et encore plus en France contre des Bleus assez naïfs. La fougère a redoré son blason et les Blacks ont surmonté la dépression verte de l’été (3 défaites).

france AB 2009 affiche

Reste qu’il y a un bémol. Contre l’Italie, la Nouvelle-Zélande décartérisée n’a pas sorti un grand match. Et face aux Barbarians, l’absence de l’éphémère sang et or n’est pas passée inaperçu. Dans un fauteuil, Carter est injouable tellement il est génial. Harcelé par une troisième ligne, c’est autre chose. Mais absent, les Blacks sont plus ordinaires. De ce point de vue, Graham Henry n’a pas forcément fait beaucoup de progrès. S’il se trouve quelqu’un qui se sacrifie pour expédier Carter à l’infirmerie, cela pourrait tourner mal pour le pays organisateur du prochain mondial. Toutefois, en laissant leur en-but inviolé en Europe pour une deuxième tournée consécutive, les All Blacks ont encore marqué les esprits.

L’Argentine

L’équipe élite sans tournoi régulier semble aborder une phase transitoire. Comme à son habitude, et parce qu’elle manque de vécu constant, la sélection rioplatense n’a pas offert grand-chose dans le jeu. Dans des matches étriqués, elle a perdu contre les Anglais et plus nettement contre les Gallois. Les Pumas ont tout de même réussi à inverser une situation défavorable en Ecosse. Mais les Pumas vont devoir relever le défi du Tétranations sans avoir la véritable capacité à affronter les autres monstres de l’hémisphère sud.

Les Samoa

Les Samoa avaient exprimé le souhait de ne plus intégrer les Pacific Islanders, entraînant de facto leur disparition. Marqués par le tsunami qui a ravagé l’archipel, les Samoans avaient à cœur de montrer leur talent en Europe. Mais de ce talent, il n’est pas resté grand-chose. Un match courageux contre des Gallois pas très imaginatifs mais surtout deux défaites contre la France et l’Italie ont démontré de grosses lacunes. En défense : ce sont des gros plaqueurs mais ils ne sont pas bien organisés et jouent trop sur la rudesse aux dépens de l’efficacité. En attaque, ce sont de bons manieurs de ballons mais pas toujours très bien disposés sur le terrain.

Les Fidji

Les Fidjiens sont à leur place, c’est-à-dire assez loin du gotha européen et mondial. Sans doute le manque de préparation a joué en leur défaveur. La victoire en Roumanie reste une consolation modeste.

Le Tonga

Une tournée discrète car les Tongiens n’ont pas affronté d’équipe majeure. Une nette défaite contre l’Ecosse A (38-7) et une victoire au Portugal.

Les locaux

Angleterre

Un bilan décevant mais peut-il en être autrement pour une sélection qui tâtonne quand même depuis un petit moment ? La bonne nouvelle est le retour de Jhonny Wilkinson. Mais le jeu anglais demeure assez pauvre en terme de créativité et s’appuie trop sur la botte de l’ouvreur toulonnais. Les Anglais ont battu l’Argentine mais ont perdu contre l’Australie et la Nouvelle-Zélande en démontrant leur impuissance. Martin Johnson cherche, cherche et recherche la bonne formule.

France

Bien entendu on retiendra la victoire sur l’Afrique du Sud, nette mais pas assez au score. On relèvera la première mi-temps brillante contre des Samoans qui découvraient l’intérêt d’avoir un deuxième rideau défensif. Mais on peut aussi s’inquiéter sur certaines grosses erreurs commises et répétées contre les Blacks. Le match aurait sans doute été perdu quand même.

Toutefois, certaines interrogations subsistent. Quid du jeu offensif ? La ligne de trois-quarts est clairement en-dessous, incapable de créer la brèche et d’assurer le soutien. Trois occasions d’essais ont été vendangées contre les Blacks. Bien sûr l’engagement physique contre les Boks a été la clé du match mais franchement l’équipe de France n’a rien proposé contre ces nations majeures. La victoire contre l’Afrique du Sud n’est pas celle du jeu offensif même si les Bleus ont plus produit que leurs adversaires (qui ne proposaient rien d’ailleurs). Ces carences doivent être travaillées, d’autant plus contre des défenses bien structurées. Patience, soutien, vitesse sont les clés du succès.

Irlande

La grande gagnante du Nord. La sélection verte a réussi l’exploit de rester invaincue en 2009. Elle est sortie presque miraculée du match de l’Australie, a dominé sans coup férir les Fidji et a surclassé les Boks en bout de course. Vainqueur du Grand Chelem, l’Irlande est la nation majeure du rugby de l’hémisphère nord. Et c’est mérité même si la manière n’est pas toujours là. L’Irlande a retrouvé Brian O’Driscoll, auteur d’une grande année 2009, et s’est découvert en Jonathan Sexton l’ouvreur de l’avenir du XV en vert, qui relègue déjà Ronan O’Gara sur le banc des remplaçants.

Pays de Galles

Un bilan très contrasté. Des victoires contre les Argentins et les Samoans, une défaite honorable contre les All-Blacks et une déroute contre les Australiens. Ces deux derniers matches ont prouvé une certaine forme d’impuissance du jeu gallois ces temps-ci. Beaucoup de mouvement mais des difficultés contre des défenses acharnées et disciplinées.

Ecosse

Avec Andy Robinson à la tête de l’équipe, il s’agissait d’abord de retrouver la confiance. En ayant battu les Fidji et surtout l’Australie, les Highlanders l’ont retrouvé. Mais leur jeu reste quand même assez pauvre pour créer le danger contre de bonnes défenses. L’absence d’essais contre l’Australie et l’Argentine l’atteste aussi.

Italie

L’Italie avait un programme copieux. Affronter les Blacks dans un San Siro rempli, les Boks et les Samoa. La défaite contre la Nouvelle-Zélande a été honorable (6-20). La Squadra avait tendance à compter les dizaines de points et les essais. L’équipe s’est bien accrochée, à défaut d’être dangereuse. Le match contre l’Afrique du Sud a été un peu différent. Les Italiens ont posé quelques soucis aux Boks pendant une mi-temps avant de céder. Enfin contre les Samoa, l’équipe de Nick Mallett a pris le dessus contre une formation faible et qui a joué les 20 dernières minutes du match à 14 sur carton rouge. Cette victoire met fin à 13 défaites de rang mais ne cache pas pour autant les gros soucis dans l’animation offensive des Italiens, ni les difficultés à trouver un bon buteur. Contre les Samoa, c’est Mirco Bergamasco qui officiait. Et en plus, les Italiens devront jouer le tournoi sans Sergio Parisse gravement blessé.

Les autres

D’autres nations ont été engagées dans cette série de tests. Le Japon a été impressionnant contre le Canada mais tout reste relatif quand même. Les Etats-Unis et la Namibie ont validé leur billet pour le Mondial néo-zélandais. Rappelons que les Super Eagles sont entrainés par Eddie O’Sullivan l’ancien coach des Irlandais.


Retour à La Une de Logo Paperblog

LES COMMENTAIRES (3)

Par samiy
posté le 19 octobre à 23:34
Signaler un abus

j'ai toujours raison et sa ne s'écrit pas comme sa et je suis une fille

Par guire
posté le 19 octobre à 23:33
Signaler un abus

a oui elle/il a raison c'est lajamaÏK

Par samiy
posté le 19 octobre à 23:31
Signaler un abus

ce n'est pas l'Afrique du sud c'est la Jamaik

A propos de l’auteur


Vinz 627 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossier Paperblog

Magazines