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Du côté de la librairie

Par Franck Aniere

Et voici une nouvelle fournée de livres dont je vais vous parler…

  • Absolute Batman Dak Knight : Après tant d’années d’hésitation, j’ai fini par profiter de l’offre plus qu’alléchante d’Amazon et acheter cette histoire mythique en Absolute, contenant Dark Knight returns (DKR) et Dark Knight strikes back (DKSB). Commençons par DKR. A travers cette histoire, Frank Miller nous montre un Bruce Wayne qui décide de reprendre le rôle de Batman bien après qu’il l’ait abandonné, dans un futur proche sans héros qui n’est pas très réjouissant. DKR est un récit très sombre et pessimiste, mais son histoire redoutablement bien écrite peut sans soucis figurer au panthéon des meilleures histoires de Batman. Quant au dessin, on retrouve le trait caractéristique de Miller bien mis en valeur par Janson (il suffit de jeter un oeil aux crayonnés pour se rendre compte du travail de Janson). Par contre je serai moins enthousiaste sur DKSB. Cette suite, publiée quinze ans plus tard, est largement moins intéressante. Je n’en dirai pas trop car cela gâcherait toute la fin du premier opus, mais certains thèmes de DKR sont abandonnés et c’est dommage (sans compter quelques incohérences sur certains personnages). Du côté du dessin, c’est très moyen, très caricatural. Cela reste quand même très lisible, mais on est loin de la puissance du premier récit. Enfin concernant l’édition elle-même, c’est du bonheur : un très beau livre (bien lourd, il pèse presque 3 kilos) avec des choses très intéressantes dont pas mal de crayonnés.
  • Spiderman Noir : Premier album de cette nouvelle expérience de Marvel, cette réinvention de Spiderman dans les années 30 est une vraie réussite. Certes, on est dans le cadre du « elseworld » tout ce qu’il y a de plus classique (transposition de l’univers du héros, clins d’oeil…) mais c’est très bien fait. Le cadre des années 30 est très bien rendu, et les variations sur les personnages principaux sont bien trouvées (bon par contre il faut reconnaitre que la « naissance » de Spiderman est un peu facile). Du côté du dessin c’est très réussi, l’ambiance est parfaitement restituée. Un très bon album pour une somme plus que raisonnable, je pourrais faire mon George et demander « What else ? » ;)
  • Wildcats 1 : J’ai résisté longtemps, puis j’ai fini par prendre cet album qui marque la reprise de la série par Alan Moore. Assez peu familier de l’univers des Wildcats (j’ai découvert le groupe avec Wildcats 3.0), j’ai eu un peu de mal à entrer dans leur univers particulier mais c’est vraiment très intéressant, et la scission entre les deux mondes (Terre et Khera) est bien trouvée. Cela reste du récit de super héros mainstream, mais avec des petites choses plus profondes qui sont glissées subtilement (on discerne par exemple une critique assez acide des relations entre les Indiens d’Amérique et les colons). Du côté du dessin, c’est du classique de l’époque mais ce n’est pas vilain. Bref, un album certes pas indispensable mais à la lecture particulièrement agréable.
  • Namor Voyage au fond des mers : Même si je m’en défend habituellement, cette fois-ci j’ai acheté cet album uniquement pour le dessinateur, le talentueux Esad Ribic dont j’avais adoré le Silver Surfer Requiem (ainsi que Loki, mais celui-là je ne l’ai pas). Mais outre le dessin, le scénario est vraiment bon et nous avons une histoire où finalement Namor est assez peu présent et où règne une ambiance oppressante qui n’est pas sans rappeler l’excellent Abyss de James Cameron. Un très bon album que je recommande, j’ai passé un excellent moment à sa lecture.
  • Black Summer : On trouve décidemment de très bonnes choses chez Milady Graphics, comme en témoigne ce très bon récit de Warren Ellis. Black Summer est un peu le « What if » de Stormwatch, où on verrait ce que deviennent les super agents créés par le gouvernement une fois qu’il les lâche, avec des éléments d’Authority également. C’est très bon, Ellis se défoule dans ce récit très violent où tout est prétexte à des bastons de grande ampleur. Le concept des « armes » est également bien pensé, et le récit réserve quelques surprises. Du côté du dessin, c’est pas mal du tout, très détaillé malgré quelques confusions lors de quelques scènes de bagarre où on a du mal à voir du premier coup d’oeil ce qui est en train de se passer. Un très bon album pour pas très cher, encore une occasion de s’amuser avec le « What else ? »  Clonneysque ;)
  • Les Exilés t1 : Ca fait des années que je dis du mal des derniers travaux de Chris Claremont, faisant remonter mon immense déception quant au « déclin » du scénariste qui m’a fait aimer la BD de super héros à travers ses X-Men dont les sagas restent indétrônables dans mon panthéon des meilleures histoires que j’ai pu lire. J’ai donc beaucoup hésité à me procurer ce monster, car bien que j’aime beaucoup les Exilés j’avais peur d’être terriblement déçu. Et finalement j’ai sauté le pas et j’ai bien fait. Sans avoir non plus retrouvé l’éclat de son glorieux passé, Claremont a parfaitement capté l’esprit de la série (ce qu’il n’a pas su faire dans ses FF par exemple) et tout en intégrant les Exilés dans son univers de prédilection (les X-Men) il nous livre des récits qui se lisent vraiment très bien. Le seul hic de cet album vient des choix éditoriaux de Panini, qui ont zappé « Die by the sword » et donc rendent la transition entre deux partie de l’album particulièrement difficile. Du côté du dessin, c’est très bon et cela contribue au plaisir de lecture. Encore un album qui sans être indispensable reste une lecture très agréable (et à cause de lui j’ai envie de lire X-Men Forever maintenant, c’est malin).
  • Transmetropolitan t1 : Ca y’est, je l’ai fait, j’ai plongé tête la première dans l’univers de Transmetropolitan et j’adore ça. Grand amateur de Cyberpunk (j’ai presque tous les livres de William Gibson), l’ambiance particulière de cet univers m’a immédiatement accroché. Warren Ellis est en roue libre dans cette série bien barrée avec un personnage absolument génial dont on adore suivre les péripéties. C’est très cynique (à côté de Spider Jerusalem, le Dr House est un bisounours), et bourré d’humour noir. Quant au dessin de Darrick Robertson, il est absolument excellent et colle parfaitement à l’ambiance particulière du récit. Quand j’ai refermé ce tome, j’ai dû me faire violence pour ne pas lire les 4 suivants dans la foulée (bon il était tard aussi). A ne pas mettre entre toutes les mains, mais j’ai tendance à penser que les lecteurs qui aiment le Preacher d’Ennis aiment aussi Transmetropolitan, et vice-versa.

C’est tout pour cette fois, la prochaine fois je reparlerai sûrement de Transmetropolitan et j’espère aussi du nouveau Deluxe de Daredevil.


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