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Dossier : La PSP est-elle un échec ?

Publié le 17 décembre 2009 par Guls
Dossier : La PSP est-elle un échec ?
Malgré près de 50 millions d'unités vendues la Playstation Portable apparaît pour beaucoup comme un échec en comparaison de ses concurrents Nintendo DS et iPhone. Succès éphémère de la PSPGo, faibles ventes de jeux, comment un tel bijou de technologie a-t-il pu se retrouver dans un tel bourbier ? C'est ce que nous essaierons d'expliquer dans ce dossier dédié à la PSP, juste après le saut.
Triste comparaison
Lancée en avant de la DS et de l'iPhone, la PSP s'est vendue à plus de 54 millions d'exemplaires à ce jour, ce qui en fait l'une des consoles les plus répendues de l'histoire du jeu vidéo. Malheureusement, ce record fait pâle figure face aux 120 millions de DS écoulées, voir même en comparaison des 65 millions de Wii qui, malgré son statut de console de salon, arrive à être souvent moins chère que la portable de Sony.
Au niveau des ventes de jeux, ce n'est malheureusement pas meilleur. Sur DS, 7 jeux ont vendus plus de 10 millions d'unités depuis leur sortie, incluant Nintendogs qui s'est vendu à plus de 22 millions d'exemplaires. En comparaison, seuls 5 jeux PSP ont vendus plus de 2 millions d'exemplaires, et le plus grand succès de la console, Monster Hunter Freedom Unite, a à peine atteint les 4 millions de ventes, principalement effectuées au Japon.
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Des jeux de faible qualité
Comment expliquer cet échec au niveau des jeux ? Sony tout comme beaucoup de développeurs avancent souvent l'argument du piratage, toutefois il ne s'agit que d'un leurre et le piratage est bien plus répendu sur DS. La vérité est bien plus triste : elle découle de la faible qualité des jeux. En effet, à quelques exception près, la majorité des jeux PSP sont des ports de franchises déjà connues sur consoles de salon relégués à des petites équipes moins expérimentées. L'exemple du très médiocre Assassin's Creed Bloodlines, titre de faible qualité à peine porté par le marketing d'Ubisoft en est une preuve très récente.
Également, si beaucoup de titres DS sont dotés d'un gameplay unique et adapté à la console, force est de constater que la plupart des jeux PSP se contentent d'essayer de reproduire un gameplay déjà connu sur console de salon et de l'adapter tant bien que mal à une portable. Ainsi, la PSP souffre de ne pas avoir son propre public, et autant la DS a ses fans dédiés, autant les joueurs de PSP sont principalement des gamers console cherchant à garder une expérience de jeu similaire lorsqu'ils n'ont pas accès à leur console de salon.
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Erreur de placement
Tout au long de la vie de la PSP, Sony a positionné sa console comme un objet technologique. Les premiers acheteurs se sont jetés sur la console autant pour bénéficier d'une qualité équivalente à celle de la PS2 sur une portable que pour être dotés du premier véritable lecteur vidéo portable sur le marché. Ce dernier atout n'a malheureusement été valable que très peu de temps, et alors que le constructeur a sonné le glas de l'UMD vidéo qui n'allait de toutes façons nulle part, la concurrence de l'iPhone et de l'iPod Touch en tant que lecteurs vidéo portable retirent l'un de ses principaux atouts à la PSP.
En l'absence d'argument véritablement liés au jeu en lui-même, Sony a manqué de conquérir une bonne partie de son public. Le succès exceptionnel d'un titre comme Monster Hunter au Japon est en grande partie dû à l'habitude qu'ont les japonais de se retrouver ensemble pour jouer dans des lieux communs. Malheureusement, cette mode n'a absolument pas fonctionné en occident malgré les efforts marketing de Capcom. En occident, le jeu PSP le plus vendu est GTA : Liberty City Stories, mais sa suite, Vice City Stories, s'est tellement mal vendue que Rockstar a annulé le troisième épisode de la trilogie.
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Quel avenir pour la PSP ?
Sony aura bien essayé de redresser le tir avec de véritables trouvailles telles que Patapon, LocoRoco ou encore LittleBigPlanet, mais force est de constater ici que les seuls studios à délivrer un travail de qualité sur la console sont les studios internes de Sony, ce qui n'est pas suffisant pour faire perdurer la console en elle-même.
Le lancement de la PSPGo aurait également pu être une occasion de relancer l'intérêt des joueurs, et cette nouvelle console s'est vendue comme des petits pains lors de ses premiers jours... jusqu'à ce que le soufflé retombe. Le soutien de Gran Turismo aurait été une bonne base pour faire vendre la console, mais trop peu de blockbuster ont été présents sur le lineup de Sony malgré les grandes annonces de l'année dernière. En occident, de nombreux magasins de jeux vidéo ont tout simplement refusé de vendre la console et ceux qui le faisaient ont passé sur la promotion. Peu de temps après sa sortie, les développeurs eux-même affirment que la nouvelle portable de Sony ne peut être qu'un échec.
Enfin, Sony a bien essayé de vendre sa console au grand public, mais les quelques tentatives de jeux non-gamer telles que des copies de Brain Training se sont soldés par de lamentables échecs, tandis que les Minis ne sont au final que des copies de jeux iPhone à un prix plus élevé et sans écran tactile.
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Conclusion
Manquant d'identité, peu soutenue en terme de marketing et manquant du soutien de développeurs tiers importants, la PSP semble bien promise à un triste à venir, éternelle dernière d'une course à la console portable de plus en plus compétitive. La PSP est très certainement une prouesse technique, mais comme l'a prouvé la Dreamcast avant elle, les qualités techniques ne font vendre ni consoles, ni jeux.
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