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Je ne joue pas avec ma santé, je m’assure en privé

Publié le 03 novembre 2007 par Kalvin Whiteoak

On n'est pas particulièrement friands des quotidiens gratuits sur ce blog, mais forcé d'attendre dans un coin du canton où se trouvait une caissette, on a pris la peine de lire avec attention le numéro de vendredi 3 novembre 2007 de l'admirable 20 Minutes. Contenu à lire au pire aux toilettes en cas de problème de transit, mais le sujet  n'est pas là.   Le titre de ce billet est le texte repris sans aucune modification d'une publicité qui figure en bas de page 4 du numéro en question et qui émane de qui ? de l'institution "Cliniques privées Vaud-Genève" (www.vaud-genève-cliniques.ch) - on ne fera pas de lien par dégoût. Plus loin, cette admirable morceau de déconstruction sociale où l'on vous incite simplement à payer plus pour qu'on ne joue pas avec votre santé avec une simple assurance de base qui elle ne permet pas la libre prise en charge (selon la pub…) par le médecin de votre choix ni d'être admis en clinique sans délai.   En conclusion de cette immondice, on vous dit haut et fort : "Vous recevrez ainsi les meilleurs soins possibles, ceux que vous méritez".  
On savait déjà ce que voulaient faire Couchepin et sa clique de fonctionnaires zélés, on savait aussi ce que veut Santésuisse, DEMANTELER le système avec la complicité de l'UDC que plus du quart des Suisses n'ont pas vu arriver avec ses grands sabots et ses ciseaux affûtés.   Le fait de devoir payer des suppléments à l'assurance de base pour mériter une qualité de soin normale est un scandale qu'il faut dénoncer à chaque fois qu'il est sous-jacent, mais encore plus lorsqu'il est ou devient un argument publicitaire d'une amoralité choquante.   A mettre en parallèle avec les coupes dans la liste des médicaments remboursés (LS) dictées par Couchepin et dans laquelle figure des aberrations du style suivant.   Un vieux médicament contre les vertiges qui s'appele le Stugeron et qui convient bien à beaucoup de patients (qui en plus est très bon marché) n'est plus remboursé par l'assurance de base, c'est devenu un "médicament de confort" par la grâce de Saint Pascal et de ses disciples d'un seul coup d'un seul… en revanche, un médicament de substitution pour la même affection, mais plus moderne et plus cher mais qui ne convient pas forcément aux patients est quant à lui intégralement remboursé.   Méritez vos vertiges, et on vous soignera à vos frais. Une simple horreur que ce système.


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