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Lost in Space

Publié le 23 décembre 2009 par Georgesdimitrov

Lost in SpaceProfitons du froid mois de décembre pour exhumer de nos tiroirs brit-pop une très joyeuse formation, Space. Le son du groupe anglais, actif de 1993 à 2005, n’a jamais réellement réussi à traverser l’Atlantique… what a shame ! Car aux côtés des Supergrass, Blur et autres Super Furry Animals (autres combos britanniques de la même période ayant connu passablement plus de succès), Space remporte assurément la palme du plus loufoque, et presque sûrement celle du plus sympathique. De leurs trois albums studio, nous avons le plaisir d’en posséder deux : Spiders (1996) et Tin Planet (1998) – l’ultime Suburban Rock’n'roll (2004), échec sans appel, étant nettement moins fascinant. Comme leurs dates de sorties le prouvent bien, ces disques ont fait les beaux jours de la “grande” époque du brit-pop. Ils s’y rapportent évidemment, mais s’en éloignent peut-être encore davantage par l’avalanche pléthorique des influences musicales proposées.

Tout d’abord, le chanteur et guitariste Tommy Scott fera éclater à vos oreilles ébahies l’une des voix les plus méchamment british jamais endisquées : cet accent des bas-fonds de quelque quartier obscur pourra même vous rappeller ça et là les meilleurs élans de Johnny Rotten. Le registre musical, quant à lui, s’étend du brit pop mignon à un son totalement échevelé à tendance glam, en passant par des morceaux punk gentil mais toujours théâtraux. Ajoutez à la recette certaines expérimentations électro-rave (!) et un attachement évident pour l’intensité langoureuse des crooners les plus dégoulinants, et vous obtiendrez un cocktail détonnant façon soundtrack kitsch. Aussi surprenant que cela puisse paraître, ce patchwork rétro fonctionne à cent à l’heure et établit sans conteste Space comme l’un de nos feel-good-groups favoris. Découverte et attachement garantis avec trois (très) petits exemples de ce que ces énièmes excentriques anglais vous proposent : redoutables élans symphoniques de Me And You Vs The World, humour déjanté de Kill Me et romantisme “franksinatresque” de The Unluckiest Man In The World.


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