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Ségolène Royal et la victoire interdite

Publié le 23 décembre 2009 par Exprimeo
La mode est actuellement au parallèle entre la présidentielle de 1995 et celle de 2012. Une mode qui booste le moral de Ségolène Royal. Le 7 mai 1995, Jacques Chirac est élu Président avec 52, 64 % des suffrages. Le 13 janvier 1995, un sondage CSA-Le Parisien créditait Edouard Balladur de 13 points d'avance. Quelques jours après qu'Arlette Chabot ait posé sa "fameuse" question sur France 2 le 9 janvier : "allez-vous vous retirer ...?". Il faudra attendre le sondage du 21 février 1995 (Ipsos / Le Point) pour que, pour la première fois, Chirac parvienne à égalité avec Balladur. Il allait passer en tête à partir du ... 2 mars et ne plus la quitter. Il a fallu attendre 60 jours avant l'élection pour que cette dernière prenne sa configuration définitive. Or, ce retournement est analysé comme le fruit de trois facteurs à cette époque : - la justesse de l'analyse sociologique d'Emmanuel Todd. Le vote n'est pas droite / gauche mais peuple / élite. L'élection ne se ferait pas à droite, à gauche ou au centre mais "au peuple", - la méthode du sondage supposé anticiper l'adhésion populaire ne marche pas, - à trop vouloir apparaître comme le gagnant assuré, on perd l'élection. Or, sur ces trois facteurs, - la France de Todd serait de retour, - la méthode de "l'adhésion par sondage" est de retour, - la victoire "assurée" est aussi de retour. Dans ces circonstances, la "victoire interdite" serait un état d'esprit à perdre au plus vite. L'essentiel étant de "manger du terrain" et surtout ne pas être identifié à l'élite. Les coups de cette dernière facilitent beaucoup la tâche à la leader socialiste. Dans ce contexte, l'équipe de Ségolène Royal a le moral.

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