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Sous le slogan « La montagne, ça vous gagne ! » se cachent de multiples façons de pratiquer l’altitude. Les stations de sport d’hiver, longtemps accusés de défigurer les massifs montagneux, agissent aujourd’hui pour défendre leur environnement et participer à un développement durable de leur économie. Pour notre plus grand plaisir de vacanciers responsables !
Tous mobilisés pour la mobilité douce
Plus besoin de prendre sa voiture pour se rendre en montagne, les solutions de transport collectif sont toujours plus performantes dès les gares. Le réseau Trans’Isère propose, au départ de Grenoble, de nombreuses destinations avec des bus réguliers et pour encourager leur utilisation, le principe de gratuité se généralise : Les Arcs/Bourg-Saint-Maurice, Bramans, Chamonix Mont-Blanc et sa vallée, Courchevel, Crest-Voland Cohennoz (depuis Albertville), Habère-Poche (Alpes du Léman) avec la desserte des villages de la Vallée Verte, La Rosière, Le Corbier, les Aravis (via la carte d’hôtes ou le Forfait Aravis pour tous les vacanciers du Grand-Bornand, La Clusaz, Manigod, Saint-Jean-de-Sixt, Thônes Val Sulens, les Entremonts en Chartreuse, Les Contamines-Montjoie, Les Saisies, Megève, Méribel, Montchavin-les-Coches, Onnion (Les Brasses/Alpes du Léman), Morillon/Samoëns/Sixt-Fer-à-Cheval, Morzine-Avoriaz, Tignes, Peisey-Vallandry, Saint-Gervais-Mont-Blanc, Val-Cenis Vanoise, La Toussuire…
Autre tendance, la mobilisation générale pour le covoiturage proposé par Cordon, Courchevel (organisé au niveau des 3 Vallées), Crest-Voland Cohennoz (via le site www.labellemontagne.com), La Rosière (via la démarche Écovoiturage en Haute-tarentaise), Les Aillons-Margériaz, Les Albiez, Les Contamines-Montjoie, Les Menuires / Saint-Martin-de-Belleville, Peisey-Vallandry, Val Thorens, La Giettazen-Aravis. Les Gets y ajoute une incitation financière avec 25 % de réduction sur les forfaits de skieurs à 4 ou plus par voiture les mercredis et dimanches.
Plus de piétons = moins de pollution
Nul besoin d’utiliser sa voiture dans bon nombre de stations de Savoie Mont Blanc. Comme toutes les stations intégrées -pionnières en la matière-, à Flaine on circule propre : Flaine Forum par navette, Flaine Forêt par ascenseur… Idem à Avoriaz 1800 qui privilégie le transport hippomobile, à Pralognan-la-Vanoise dont le petit train circule toute la journée, aux Karellis, à Val Thorens équipé de multiples passerelles, ascenseurs… De nombreuses stations sont devenues piétonnes en bas des pistes, comme La Toussuire, Champagny-en-Vanoise ou La Rosière, sans oublier la station de Val d’Isère qui met en place son nouveau plan de stationnement et de circulation « Val d’Isère en Blanc » : extension des espaces piétons et skieurs, maintien constant d’une fine couche de neige sur les voies, interdiction de salage, restriction de la circulation des véhicules de livraison, construction de nouveaux parkings couverts et aériens, priorité aux déplacements en transport en commun…
Priorité aux énergies vertes et aux procédés bios
L’énergie utilisée à Arêches-Beaufort est 100 % d’origine renouvelable. À Courchevel, la société de remontées mécaniques S3V a fait le choix du Certificat Vert. Celui-ci engage EDF à remettre sur le marché l’équivalent de la consommation électrique du domaine skiable sous forme d’électricité verte, soit l’équivalent de 14 millions de kWh par an. Côté chauffage, Flaine a fait le choix du gaz naturel avec un système de co-génération. La Plagne s’équipe cet hiver d’une version Biomasse, assurant 85 % de l’énergie nécessaire au chauffage et à la production d’eau chaude de Plagne Centre. Cet équipement permettra de rejeter 4 000 t de CO2 en moins chaque année. Aux Aillons-Margériaz, des panneaux solaires hydrauliques équiperont les gîtes communaux de même que la piscine, tandis qu’au Grand-Bornand, le fioul EN590, beaucoup moins polluant, fait son entrée. À noter également, le diagnostic énergétique réalisé aux Menuires/Saint-Martin-de-Belleville. 50 bâtiments publics ont été passés au crible pour rendre la régulation thermique plus performante et rénover l’isolation.
Côté entretien et exploitation des pistes, l’huile bio pour les dameuses est privilégiée à Flaine et aux Arcs / Bourg-Saint-Maurice tandis qu’à Orelle, on économise plus de 3 000 l de gasoil, en réduisant leur temps de fonctionnement au ralenti. Toutes leurs machines seront, de surcroît, équipés de kits de récupération d’huile, pour éviter tout risque de pollution des sols et des eaux. Au plan de l’équipement, les nouvelles perches installées sur un secteur entier des Gets génèrent un gain d’énergie de l’ordre de 20%.
Les hébergements apportent leur touche verte
Hôtels, chambres d’hôtes, villages vacances, éco-gîtes, les hébergements verts se multiplient. Après l’association Mont-Blanc Écotourisme fondée par Chamonix et Megève2 pour aider les acteurs touristiques à développer un tourisme responsable, la centrale de réservation des Gets a mis en place une nouvelle charte Environnement-hébergement comprenant 5 critères stricts pour pouvoir être labellisé «hébergements écologiquement responsables». L’hôtel Crychar (aux Gets) joue la géothermie. Dans une ancienne ferme, La Bergerie du Miravidi à Hauteville-Gondon (2,5km de Bourg-Saint-Maurice) est la première chambre d’hôtes à disposer du label Environnement de Clévacances. Toujours en Tarentaise, les 2 nouveaux chalets du Hameau du Freney (situé près du Praz) de 130 m² chacun seront les premiers chalets écologiques de Courchevel. À noter également la distinction du Chalet la Source à Samoëns, élu meilleur « Éco-Lodge » dans les Alpes par le Sunday Times en 2009. La maison et l’eau sont chauffés par des granules de bois, grand mur exposé sud en triple vitrage, isolation double épaisseur en ouate de cellulose. Dans les Aravis, le Vieux Madrier, ancienne ferme d’alpage sur le plateau des Confins à La Clusaz, a fait l’objet d’une rénovation totale pour en faire un gîte écologique avec panneaux solaires et chauffage par géothermie. À Saint-Jean-de-Sixt, l’hôtel Beau Site 2* procède à l’installation d’une chaudière à bois et de panneaux solaires (15 m²) pour chauffer l’établissement.
Côté villages-vacances, Les Cîmes du Léman à Habère-Poche (Alpes du Léman) limitent l’empreinte écologique en privilégiant les produits d’entretien biodégradables et les repas 100 % bio. Côté Écogîtes, la destination compte désormais 16 hébergements certifiés, dont 2 nouvelles chambres d’hôtes situées dans une ancienne ferme à Féternes (7 km de Thonon-les-Bains) et 2 nouveaux gîtes ruraux à Nancy-sur-Cluses, tous deux aménagés dans un ancien moulin de 1709.
À Megève, l’Office de tourisme travaille avec les hébergeurs de la station et les accompagne dans la mise en place d’une démarche environnementale. 8 hôtels sont déjà engagés dans ce projet (l’Igloo, le Gai Soleil, le Manège, le Chalet de l’Ancolie, la Demi-Lune, le Maeva Mont d’Arbois, la Prairie et le Rent).
AGIR POUR LA MONTAGNE
- Savez-vous que l’on ramasse jusqu’à 30 000 mégots en fin d’hiver sous un télésiège de 10 pylônes ? Il existe pourtant des cendriers portables, pour éviter de jeter ses mégots n’importe où !
- Le froid ralentit la dégradation des déchets, aussi naturels soit-ils. Pour éviter que la fonte des neiges ne fasse apparaître trognons de pomme et peaux de banane et que les pentes ne ressemblent à une grande poubelle à la fonte des neiges, redescendez vos déchets !
- Les files de voiture le long des routes de montagne provoquent pollution et CO2. N’y a-t-il pas un transport en commun pour aller jusqu’à votre station préférée ? Une possibilité de co-voiturage ?
- Pour tout savoir sur les stations de montagne responsables et tout savoir sur le matériel de ski éco conçu, aller jeter un œil sur www.mountain-riders.org, qui publie et réactualise des guides fort bien conçus pour « faciliter la généralisation de ces pratiques positives et réunir tous les acteurs du marché vers un modèle alliant rentabilité, équité sociale et respect de l’environnement. »
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