Noël à Tahiti

Ce samedi 5 décembre devait avoir lieu à Papeete le grand concert de Noël place Toata à 18 h. Sous les tropiques, les arènes sont en plein air puisqu’il fait « toujours » beau. Samedi, it rained cats and dogs toute l’après-midi, les organisateurs ont préféré annuler le concert et invoquer la clémence des dieux polynésiens pour le dimanche. Le message semble avoir été bien reçu et le concert a bien eu lieu.

Le grand orchestre de la Polynésie française, la grande chorale, trois solistes, des chorales invitées d’adultes et d’enfants dont la chorale adventiste de Mataia. Le programme allait de Wish you a merry Christmas, l’Ave Maria de Gounod, Motet pour le jour de Noël, Minuit chrétien, à Silent night, etc. Magnifique, tous ont mérité de longs applaudissements. Ce concert sera diffusé le jour de Noël dans tout l’Outremer. Il est encore peu de Polynésiens qui lisent les notes de musique mais avec une rapidité extraordinaire ils mémorisent  les mélodies et sont aptes à les chanter ou les reproduire sur guitare et ukulele.

De la neige a Papeete, une légende ? Mais oui, vous avez bien lu, il est tombé un peu de neige dans un coin du Vaima (centre commercial au centre ville). Constatez sur la photo. Il parait que c’est le commerçant qui avait réclamé ces flocons au Père Noera et ce dernier a honoré la commande !

Sa venue avait été annoncée par le Consul des United States of America à la télévision. Le croiseur américain en escale sollicitait des familles polynésiennes pour inviter deux marins américains chacune. Que les marins fassent le tour de l’île, qu’ils soient invités à déguster le poisson cru au lait de coco, qu’ils aillent se baigner avec les familles afin qu’ils rapportent  un peu de cette douceur polynésienne et… qu’ils envoient des touristes ! Malgré Noël, cette fête de popaa, il semblerait que les familles polynésiennes n’aient pas vraiment répondu aux demandes américaines. Next time better – may be !

E. fait régulièrement débroussailler sa cour par un cousin. Le travail terminé celui-ci se dirige vers son fare (maison), revient avec un saladier. Il fonce sur la haie de clôture. Il ne s’avance qu’ensuite vers E. pour être payé. Interloquée, E. regarde ce qu’il tient dans son saladier :

«  - Mais… où as-tu trouvé tous ces œufs.
- Bah, au fond du jardin (il le désigne).
- Mais ce sont mes œufs !
– Tu n’avais qu’à les ramasser !
– Pourtant, ce sont mes poules qui les ont pondus !
– Ce ne sont pas TES poules, mais des poules qui vont ça et là et qui ne sont à personne…
– Mais moi, je leur donne du pain et les restes de riz ! »

Conclusion de E : je ne veux plus de poules dans mon jardin. Maintenant je ne les nourris plus, je les chasse de mon terrain, elles font trop de dégâts et je ne récolte pas les œufs ! Voilà de vraies poules libres dans un poulailler libre. Et un bon Noël pour le cousin.

Sabine de Polynésie

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