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Dans la hotte de mémé Kamizole : les malversations de Goldman Sachs et autres banques d’affaires

Publié le 26 décembre 2009 par Kamizole

Elles ont beau avoir pignon sur rue à Wall Street, la City ou La Défense, entre autres grandes places financières, les grandes banques n’en agissent pas moins comme des “barons voleurs” dénués de la moindre once de scrupules. Il suffit de lire l’article récent du Monde Le jeu toujours gagnant de Goldman Sachs qui est accusé - de même que d’autres banques – d’avoir vendu à dessein des produits à risques à leurs clients tout en pariant sur leur chute. Ce petit jeu n’était nullement “à somme nulle” : les banques engrangeaient de substantiels profits en même temps que leurs clients y laissaient toutes leurs plumes.

Elles ont en effet vendu avant l’éclatement du scandale des morgate subprimes en septembre 2007 des obligations adossées à des actifs (collateralized debt obligation, CDO), constituées en grande partie de crédits immobiliers à risque, créées par les banques. Dans le même temps, «Conscientes du risque élevé de ces CDO qu’elles avaient pourtant elles-même créées, les banques ont misé parallèlement sur leur chute»..

Tout en continuant à persuader leurs clients qu’il était rentable d’investir sur ces titres, preuve évidente de la mauvaise foi la plus totale car les banques avaient parfaitement anticipé la crise des subprimes et le retournement du marché de l’immobilier. Ce qui n’était guère difficile car il est dans la nature des “bulles” d’éclater – qu’elles fussent physiques ou spéculatives - quand elles atteignent une taille trop importante. Seul le moment restait une inconnue.

Quand la crise des subprimes a explosé en septembre 2007, «les investisseurs qui avaient souscrit à ces titres ont tout perdu. Mais pas les banques, qui ont pu récupérer des sommes considérables auprès des assureurs»… Une des CDO que Goldman Sachs proposait à ses clients et «sur laquelle la banque avait parallèlement parié à la baisse, lui avait ainsi rapporté 210 millions de dollars en mars 2008, dix-huit mois après sa création»

Comme technique de “barons voleurs” cela vaut bien l’escroquerie de Madoff…Toujours est-il que plusieurs enquêtes sont ouvertes - membres du Congrès, la commission des opérations en Bourse (Securities and exchange commission, SEC) et l’Autorité de régulation de l’industrie financière (Finra) – afin de déterminer s’il y a lieu d’engager des poursuites pour «éventuelle violation des règles de transactions équitables de la part des banques». C’est bien le moins : la confiance est un élément constitutif indispensable dans les relations d’affaires.

Les banques se défendent en arguant “qu’il est normal qu’elles utilisent différentes techniques de trading pour se prémunir contre les risques de perte”. Ce à quoi rétorquent des experts : «les paris à la baisse des banques mises en cause étaient si élevés qu’il ne pouvait pas s’agir d’une simple façon de se prémunir contre des pertes, mais bien de paris contre les intérêts de ses propres clients».

Plus dure sera leur chute !


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