Ces comportements qui trahissent….

Lorsque nous nous exprimons notre corps parle, notre voix exprime et nos mots justifient.

Lorsque notre cerveau reçoit 100% du message il décode cependant ces 3 différents niveaux d’émission.

Selon un certain nombre d’études, le langage corporel représenterait 55% de l’expression de notre communication, la voix, l’intonation 38% et les mots ne compteraient que pour 7%.

C’est ainsi les notions de vérité et de cohérence prennent toutes leurs dimensions, elles sont à l’origine de la création de valeurs.

Ces informations me rappellent que dans une de mes formations sur la création de valeurs j’utilise entre autre quelques extraits du livre SCIPION L’AFRICAIN écrit par la capitaine B.H. Liddell Hart et plus particulièrement la prise de Carthagène en 209 avant JC.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Scipion_l%27Africain

Dans cet extrait on peut lire comment Scipion s’emploie à organiser et à réussir sa stratégie. Comment au delà des mots, du fait de ses comportements, le peuple croit en lui.

Au delà des discours, ce sont des comportements qui expriment ses valeurs. Les deux se rejoignent exprimant son charisme, créant son rayonnement, l’homme est en cohérence, en pleine possession de ses moyens.

Reprenant les éléments humains de la communication cités plus haut : 55% par le corps, 38% par la voix et 7% par les mots, on comprend avec cette seule démonstration l’origine de plus d’un malaise dans les organisations de tous types et aussi dans la vie politique.

Malgré des discours préfabriqués par d’éminents experts, des mots choisis, des intonations travaillées, nous restons dubitatifs, nous doutons, nous rejetons parfois certains discours, des déclarations grandioses, de fausses promesses et si parfois nous y adhérons momentanément, il se peut qu’un malaise s’installe.

Pourquoi ?

Au delà du discours les comportements de la vie de tout les jours expriment parfaitement qui sont ces personnes au verbe apparemment si bien rodé.

Doit-on les nommer ? Des présidents d’entreprises qui licencient mais se versent des primes de façon ostentatoires ?
Des soit-disant amis qui n’ont besoin de vous que lorsque cela va mal pour eux ? Des managers qui vous félicitent et qui accaparent vos succès au profit de leur seul carrière ?

Les grands leaders, toute l’histoire de l’humanité le démontre, ont des comportements attachés fortement des valeurs humaines, ils ont des discours cohérents avec ce qu’ils sont, ils savent choisir les mots qui les représentent et grâce à cela ils atteignent les résultats qu’ils s’étaient fixés.

Je vous recommande à ce titre le livre de Jim Collins, De la performance à l’excellence, édité en 2003 par Village Mondial en français, ou en anglais paru chez HarperBusiness en 2001 sous le titre Good to great.

Il vous sera facile à la lecture de ce livre de découvrir les comportements des grands leaders, souvent des inconnus, des gens vrais, des responsables… qui apportent une réponse à bien des situations.

Si vous avez la chance d’avoir fait des études classiques, vous pourrez également faire le parallèle avec les grands stratèges des époques clés de l’histoire de l’humanité.

Nous comprenons dès lors que les seuls discours verbaux suivi de comportements non appropriés ne sont bien souvent que mise en scène et/ou manipulation.

Il en va de même dans l’éducation de nos enfants, n’oublions pas qu’ils apprennent plus de nos comportements que de nos discours.
Dans nos relations de couple et entre amis également nos gestes expriment nos valeurs.

Ce n’est pas que avec des mots qu’on change le monde, ce n’est pas que avec des mots qu’on séduit, ce n’est pas que avec des mots qu’on fidélise, ce n’est pas que avec des mots qu’on motive, qu’on mobilise, qu’on implique mais avec des comportements.

Les mots n’ont qu’un effet à court terme et, non suivi du comportement adhoc, ils créent plus de malaises et d’émotions négatives que de bien être. Nos comportements sont l’expression de ce que nous sommes au delà des mots et des formules.

Alors Mesdames, Messieurs les leaders mimez nous vos valeurs que nous choisissions les bons leaders… et faisons de 2010 une année de discernement et de mise en place de nos vraies valeurs.

Didier Reinach

PS : Lorsque les syndicats, les politiques, les entreprises auront compris cela nous commencerons sans doute à évoluer.