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Tous les chemins mènent à Rome, mais Rome n’a pas menée à l’abondance.

Publié le 29 décembre 2009 par Buzzmadisson

Le bilan des sommets mondiaux est catastrophique, nous traiterons dans ce post de celui de la FAO qui l’est pour l’AFRIQUE.

Les USA donnent, surtout, une mesure des défis de l’Afrique confrontée au double paradoxe d’une forte croissance démographique et d’une paupérisation sans précédent. Si le pays le plus riche au monde et détenteur probable du record mondial de l’obésité (une forme inquiétante de malnutrition non discutée à Rome) a besoin d’une échéance aussi longue, c’est que pour l’Afrique, ce n’est pas demain la veille. Car du continent premier le Sida décime ses fermes. Les changements climatiques le déboussolent.

Le Sahara sera bientôt sous les eaux et Madagascar isolé du monde par des ravins secs. Là où l’effet de serre n’a pas encore tout détruit, les villages lancent sur les mers ses hordes de bras valides qui seront perdus pour l’agriculture sans jamais être sûrs de gagner l’Europe. Le désendettement, seule garantie pour accéder à de nouveaux prêts qui engagent la double responsabilité du prêteur et de l’emprunteur se fait attendre. Le Nepad ressemble de plus en plus à un effet d’annonce et l’intégration régionale échoue contre les multiples barrages dressés par les égoïsmes nationaux, la mal gouvernance, les conflits et disons-le par la logique de développement séparé des pays africains imposée par la communauté internationale, pays de l’Ocde, Chine, Inde et Brésil compris.

Jamais, le besoin de souveraineté alimentaire n’a été  aussi grand pour l’Afrique, au moment où même le géant indien importe du riz, mais jamais hélas, le continent n’est allé en ordre si dispersé tendant à la charité internationale cinquante sébiles là où une prise de conscience historique aurait imposé un cadre unitaire d’action à la fois urgente et massive. C’est un drame et celui-ci est d’autant plus sévère que, tous les cinq ans, les sommets de l’Alimentation font le bilan de ce qui n’a pas été fait, amenant à se demander finalement l’impact de la Fao sur les pays africains.
Une chose est sûre en tout cas : tous les chemins mènent à Rome, mais Rome ne mène pas à l’abondance.


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