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Hang 'Em High!

Publié le 04 janvier 2010 par Hoplite

pendaison_1902.jpgDepuis bientôt deux ans que vous suivez ce blog, vous avez vu que les banquiers de la Goldman sont vraiment les banquiers aux ordres de Lucifer, exactement comme dans le film L'Associé du Diable avec Al Pacino. Il se trouve que le film est en dessous de la vérité, mais le journal Le Monde vient seulement de le découvrir!!! que les gens de la Goldman ont mis tous leurs emprunts pourris dans des CDO (collaterized debt obligations), CDO qu'ils ont ensuite vendu à leurs clients en qualité AAA, !!!, tout en pariant en bourse sur l'effondrement de leurs propres produits toxiques. C'est beau, c'est classe, c'est du Goldman Sachs. On est pas le banquier de Lucifer pour rien...

Et voyez, Le Monde, un journal sourd, aveugle et paralytique (je parle de leur rubrique éco qui n'a jamais vu la crise arriver), a envoyé à New York un "envoyé spécial" qui ose à peine dire ce que vous avez lu sur ce blog avec un an et demi d'avance, à savoir que les banquiers ont parié sur la ruine du marché immobilier, entre autres, pour récupérer un maximum de parcs immobiliers. Lisez ce qu'écrit avec des pincettes l'envoyé non pas du Monde mais du Voisin de Palier fin décembre 2009: "En 2005, deux traders stars de Goldman mettent au point un produit financier basé sur un portefeuille de titres de créances comprenant essentiellement des subprimes, des crédits hypothécaires à risque. Ces CDO, baptisés Abacus, sont vendus à des investisseurs institutionnels, fonds de pension et compagnies d'assurance à la recherche d'un placement jugé sûr en raison de l'expansion, à l'époque, du marché immobilier. Mais, en 2006, les analystes de Goldman concluent à la fin prochaine de la bulle immobilière. Dans la plus grande discrétion, la banque se débarrasse progressivement de son portefeuille de crédits à risque - tout en continuant à les vendre à ses clients. Lorsque la bulle éclate, Goldman peut se targuer de bénéfices substantiels. Mais les acheteurs de ses CDO y laissent leur chemise". Le journaliste n'ose pas poser un point sur les i plus haut que les autres... Ils ont été ruinés, oui, les clients de Goldman Sachs !! Il n'y pas que leur chemise qu'ils ont perdu... "L'affaire est suffisamment sérieuse pour que la commission américaine des opérations de Bourse (SEC) et le Congrès se soient emparés du dossier. La mission des enquêteurs est de déterminer si Goldman, mais aussi Morgan Stanley, Deutsche Bank et des hedge funds ont délibérément violé la réglementation sur le négoce des titres en alimentant par leurs opérations la baisse de leurs CDO". Appréciez le "délibérément violé"... Vous avez déjà violé quelqu'un, vous, sans le faire exprès? Lacan, reviens. Et le Monde cite le New York Times sans même préciser que l'article était signé par "la" Gretchen, Gretchen Morgenson ce qui veut dire que les coups contre Goldman Sachs vont commencer à tomber de plus en plus souvent. Vous comprenez aussi pourquoi Le Monde n'intéresse plus grand monde. Rendez visite à ce site, www.goldmansachs666.com vous en apprendrez plus sur Goldman Sachs en 5 minutes que l'envoyé spécial du Monde en un mois et bien sûr l'article du New York Times du 23 décembre qui a officialisé ce que Matt Taibi avait largement dénoncé dans Rolling Stone en juillet 2009.

Mais voici le résumé de la situation par le New York Times traduit par ContreInfo et signalé par Mr Arfeuille, un résumé bien mieux écrit que celui du Monde: "Comment une banque d’affaires peut-elle s’enrichir facilement ? Voici la recette:
- Créer un produit financier aussi risqué que fragile, mais suffisamment sophistiqué pour qu’il en devienne incompréhensible.
- Le vendre à des clients en affirmant que la note AAA (achetée auprès des agences de notation) est solide comme un roc.
- Prendre une assurance contre la faillite des clients et/ou de ces titres. (La magie financière de Wall Street permet d’assurer la valeur d’un bien que l’on ne possède pas).
- Attendre quelques mois, le temps que la déconfiture des titres entraîne celle des acheteurs crédules.
- Encaisser les bénéfices". source


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