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Quelques mots…

Par Sebika

Quelques mots…

Lhasa de Sela - Photo : Annik MH De Carufel - Le Devoir

Elle n’est plus.
J’y pensais il y a de cela encore quelques jours… Peut-être n’aurais-je pas dû ?

Je disais à mon père combien cette chanteuse était merveilleuse et combien j’aimais sa voix. Comment je profitais au maximum de sa musique, cherchant les perles rares… en me disant que peut-être son dernier album éponyme serait peut-être le dernier…
Comme je regrette.
Je sais que je n’ai tant d’importance et que tout cela n’est que coïncidence… mais on ne peut s’empêcher de se dire qu’on aurait pu ne rien dire…

Des pertes immenses il y en a eu dans ma vie. Des êtres que l’on aime qui partent. Des proches. Et pas toujours au moment adéquat (si tant est que moment adéquat il y ait). Je pense à toi Violaine. Je pense à toi papy.
D’autres regrets, peut-être non comparables ont également parcouru ma vie. Le premier fut Daniel Balavoine. Allez savoir… quand il est “parti” je devais avoir quatre ans à tout casser. Mais du haut de mes quatre pommes, je me souviens avoir souffert et pleuré cet homme que je ne connaissais même pas. Et à cet âge là, on ne peut pas vraiment dire qu’on puisse contrôler quoi que ce soit.

J’ai toujours été cette Llorona chantée par Lhasa (toutes proportions gardées). Mes souvenirs, du plus loin que je me souvienne sont emplis de pleurs. De pleurs liés à de drôles de souvenirs, parfois… souvenirs heureux, même, étrangement. Souvenirs tendres.
Bref. J’ai pleuré toutes les larmes de mon corps récemment lorsque j’ai appris le décès d’Alain Bashung.
J’ai regretté douloureusement également d’autres grands hommes… maudit les disparitions de quelque Antonini, quelque Bergman… etc.

Ce soir j’apprends que celle que j’ai tant aimée… celle qui a accompagné de grands moments de mon existence, Lhasa de Sela, s’est éteinte. Vendredi.
On a beau savoir les gens malades… on n’imagine pas qu’à 37 ans on puisse partir. D’un cancer du sein ou d’autre chose. Et puis quand on a tant de talent… c’est tout simplement impossible.
Maladie qui m’évoque tant. Non parce que touchée personnellement… mais toutefois de très près.
Et je ne peux m’empêcher de faire des rapprochements inappropriés.
Et prier le néant.

Elle est partie.

Rares sont ceux qui me touchent autant.
Je garde un souvenir émerveillé et grandiose d’un soir de novembre 2003 (il y a une éternité) où je découvrais enfin cette femme sur scène. Femme rayonnante, puissante et belle. Et cette voix époustouflante. Inimitable.
Je pensais avoir la chance de réitérer l’expérience cet hiver…
Mais il faudra apprendre à composer sans elle. Rien ne sera plus comme avant.

Lhasa de Sela – Con Toda Palabra


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