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Avatar

Par Anaïs Valente

eldorado

Je n'avais absolument pas envie de voir Avatar.

Y'a des films comme ça, on ne sait rien d'eux, ou presque, mais on sait qu'on ne veut pas les voir.  Pour des raisons qui n'en sont pas.  Dans le cas d'Avatar, j'avais vu quelques images fixes d'oiseaux colorés étranges, dans un monde encore plus étrange.  Ça m'avait suffi : j'aime pas la science fiction.  Du tout. 

Et puis le titre.  Pffff, le titre, il ne m'inspirait pas.  Avatar, ça fait penser à ce fameux jeu où l'on se crée une seconde vie (le nom ne me revenait pas, mais en tapant « seconde vie », ça m'est reviendu : « Second Life », logique), que l'on vit comme la vie réelle.  Je vous assure, certains prennent ça pour la vraie vie, j'ai même vu, dans un reportage, une adepte parler du drame de son divorce sur Second Life, non mais franchement, hein, faut l'entendre pour le croire. 

Moi, j'aime pas les jeux genre « Second Life », donc Avatar, j'aimais pas, sans l'avoir vu, sans avoir vu la bande-annonce, sans savoir l'histoire, sans rien.

Puis, quelqu'un m'a dit (Moustique, pour ne pas la citer) qu'elle allait aller voir Avatar.  J'en revenais pas, Moustique, voir Avatar ?  ça a fini par titiller ma curiosité, vous me connaissez.  A peine rentrée chez moi, je me suis précipitée pour voir la bande-annonce.

Et, étonnamment, j'ai aimé la bande annonce.

Alors, dès le lendemain, car autant battre le fer tant qu'il est chaud hein, je suis allée voir Avatar.

En version normale, pas en 3D.  La 3D, ça me fait peur.  Super peur.  Quand j'étais gosse, on a eu notre premier film en 3D, avec les lunettes offertes et tout, c'était l'événement sur la RTBF (seuls les vieux de mon genre s'en souviendront).  C'était une histoire de dinosaures (enfin je crois, ou alors de monstres sous-marins ?  de dragons ?)  et c'était pas transcendant.

Puis, j'ai vraiment découvert la 3D à Eurodisney, avec l'expérience « Chérie j'ai rétréci le public », son hélico qui te fonce dessus, son héros qui t'éternue dessus, ses rats qui te frôlent et son serpent qui tente de t'avaler.  Tout ça en 3D et bien je vous prie de croire que j'ai vachement trouillé !  On y croit.  Vraiment.  Alors je pousse des cris et je mets mes petites menottes devant mes yeux, tellement j'ai peur.

C'est dire si la 3D, c'est pas mon dada, même pour Avatar.

J'ai donc vu Avatar.

Et j'ai A-DO-RE Avatar.

Au-delà du conte pourvu d'une morale « l'écologie, c'est du génie », d'une morale « le respect c'est le pied » et d'une morale « l'appât du gain, c'est vilain », les images sont sublimes.  Un paysage féérique où vivent des créatures pas toujours gentilles, c'est le moins qu'on puisse dire.  Mais féérique tout de même.  Au début, on est du côté des humains.  Puis ils s'intègrent, via leurs avatars (c'est compliqué à raconter... le mieux est que je vous copie le synopsis : « Malgré sa paralysie, Jake Sully, un ancien marine immobilisé dans un fauteuil roulant, est resté un combattant au plus profond de son être. Il est recruté pour se rendre à des années-lumière de la Terre, sur Pandora, où de puissants groupes industriels exploitent un minerai rarissime destiné à résoudre la crise énergétique sur Terre. Parce que l'atmosphère de Pandora est toxique pour les humains, ceux-ci ont créé le Programme Avatar, qui permet à des " pilotes " humains de lier leur esprit à un avatar, un corps biologique commandé à distance, capable de survivre dans cette atmosphère létale. Ces avatars sont des hybrides créés génétiquement en croisant l'ADN humain avec celui des Na'vi, les autochtones de Pandora.
Sous sa forme d'avatar, Jake peut de nouveau marcher. On lui confie une mission d'infiltration auprès des Na'vi, devenus un obstacle trop conséquent à l'exploitation du précieux minerai. Mais tout va changer lorsque Neytiri, une très belle Na'vi, sauve la vie de Jake... »
), donc, ils s'intègrent parmi les autochtones, et on apprend à les connaître, à les comprendre, et à les apprécier... en même temps que le héros finalement... en se demandant qui on préfère de lui : l'être humain ou l'avatar ?  Bon, je n'en dirai pas plus, allez le voir quoi !

Avatar, finalement, c'est un conte pour adultes.  Avec tout ce qu'un conte doit contenir : des vilains pas beaux prêts à tout pour le pognon, une jolie princesse courageuse, un sauveur qui prend conscience de la vilaineté de l'homme, de l'amoooooouuuuuur, du rêve, des batailles, de la tristesse et de la joie.  Des animaux féériques.  Et, comme tous les contes, Avatar captive, sidère et stupéfie.  De par la beauté des images totalement magiques, la réalisation incroyable, les effets spéciaux dingues, les personnages attachants et l'histoire, même si elle est très très « classique » tout bien réfléchi.  Ça aurait pu être le bide du siècle, passqu'il n'est pas si facile que ça de réussir ce genre d'histoire abracadabrantesque.  Mais c'est la réussite du siècle.  Enfin je trouve.  

Une réussite.  Moi qui ne voulais pas de la science fiction et des bébêtes inconnues sur la planète bleue, j'ai totalement adoré, j'ai tremblé, j'ai angoissé et j'ai même pleuré.  Jamais je n'aurais pensé que de la science fiction (même s'il ne s'agit pas que ce cela, mais « science fiction » dans le sens « monde irréel ») pourrait me retourner à ce point.

Et puis, rien que pour la dernière image, enfin l'avant-dernière, mais la dernière (ceux qui l'ont vu me comprendront), ça valait le coup.

Et se dire que James Cameron avait tout ça dans sa tête, en détails, et qu'il a attendu que la technologie soit capable de le rendre au cinéma.  Se dire qu'il a maintenant son histoire en film, que ça doit être l'accomplissement d'un tel rêve pour lui.  Se dire ça, c'est un peu rêver aussi...

Depuis lors, je n'ai qu'une envie : découvrir Avatar en 3D.  Et j'y cours j'y vole... j'espère ne pas périr d'une crise cardiaque sur place, avec ces bestiaux et ces engins qui voleront autour de moi. 

PS : en plus, le nom de la planète, Pandora (envie inavouée : aller vivre là-bas, James, please), c'est un signe, car Pandora, c'est ma nouvelle lubie... billet suivra un jour...

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