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La droite perd un homme de valeur, l’État un garant des contre-pouvoirs

Publié le 07 janvier 2010 par Ncadene

OFRTP-FRANCE-POLITIQUE-SEGUIN-20100107Nous avons donc appris ce matin la mort du Président de la Cour des Comptes. Pour ma part, j’avoue ressentir une certaine tristesse à cette annonce.
Parce que Philippe Séguin, forte personnalité de la droite française, avait bâti sa carrière politique en plaçant au premier plan un sourcilleux besoin d’indépendance.

Parce qu’aujourd’hui, il était un des derniers représentants (le dernier ?) de ce que l’on appelle le gaullisme social, idéologie bien éloignée de celle du libéralisme débridé et corporatiste qu’applique chaque jour un peu plus le chef de l’État.

On ne pouvait que respecter son geste lorsque le 16 avril 1999 il claqua la porte de la présidence du RPR pour dénoncer la mainmise de l’Élysée sur le parti présidentiel (plus tard, il refusa d’entrer à l’UMP).

Son parcours personnel était celui d’un pur produit de l’école publique. Pupille de la Nation née à Tunis et fréquentant les lycées publics de Nîmes et Draguignan, puis l’IEP d’Aix-en-Provence, il parvint à obtenir une licence en lettres et réussi le concours de l’ENA.

Bien qu’en désaccord avec lui sur l’Europe, on ne pouvait que souscrire à sa critique « d’un monde dominé par les marchés financiers où les gouvernants ne semblent avoir prise sur rien»  et à sa volonté « d’un retour du « politique» .

Enfin, en tant que président de la Cour des comptes, il su prouver son indépendance et dénoncer quand il le fallait la mauvaise gestion des deniers publics par les gouvernements de sa propre famille politique.

Aujourd’hui, la droite perd un homme de valeur, l’État un homme garant des contre-pouvoirs.


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