Ph. Seguin : Il n’était pas cassoulet mais plutôt couscous...

Normal l’homme était attaché à ses origines Tunes (pardon Tunisiennes). Il reste peu de personnalité de cette nature dans les sphères de la république.

On pouvait ne pas être d’accord avec ces idées mais on peut lui reconnaître une loyauté permanente à ces convictions ; un des derniers remparts face au bing bling inflationniste. Il faut voir ces photos en grande tenue à la cour des comptes…d’une incroyable bonhomie dans sa robe de magistrat (en fausse hermine; je rassure BB).

Je ne connaissais bien sûr pas Philippe Séguin personnellement, mais uniquement par sa carrière. Au moment où le gouvernement cherche à instituer un « cota de boursiers » au sein des grandes écoles nous ne pouvons qu’être attentifs au parcours exemplaire de cette pupille de la nation.
La publicité des travaux, l’approche pédagogique et rigoureuse, le pouvoir conquis par des analyses thématiques pertinentes relayées par les médias ont totalement réhabilité la Cour des Comptes dont on se contentait autrefois de lire dans le Canard Enchaîné les scandales déterrés par quelques informateurs.
Son intégrité, son coté “roc inébranlable” et l’intuition que toutes et tous avaient de son indépendance, de sa liberté faisaient que la Cour des Comptes a retrouvé sa raison d’exister.

Comme un enfant il adorait tremper sa main dans le pot de miel ; le scandale des coûts prohibitifs du sommet de la Méditerranée est l’un de ces derniers desserts gourmands (indigestes pour le contribuable) mis en forme par son équipe de magistrats-pâtissiers.
J’attendais ses interventions avec intérêt pour voir les pendules remises à l’heure, ainsi que le suivi donné à chaque rapport ou étude.

Salut l’artiste.