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Test : Assassin's Creed II, la gloire de l'assassin

Publié le 08 janvier 2010 par Guls
Test : Assassin's Creed II, la gloire de l'assassin
Sans être parfait, le premier Assassin's Creed est probablement l'une des meilleures franchises originales lancées ces dernières années. Pour faire suite au franc succès du premier épisode, Ubisoft Montreal aurait très bien pu se reposer sur ses lauriers, mais au lieu de cela, les développeurs décidèrent de corriger toutes les erreurs qui leur avaient été remontées pour cette suite. Leurs efforts ont-ils payé ? La réponse est oui, et pour les détails, voici notre test juste après le saut...
Mon nom est Ezzio Auditore, et je suis un Assassin
Assassin's Creed II reprend l'histoire exactement là où elle s'était arrêtée dans le premier épisode, à l'image près. On reprend le contrôle de Desmond Miles qui, de prisonnier d'un laboratoire de recherche des Templiers, va se retrouver à s'échapper pour aider les Assassins dans leurs recherches dans les temps modernes. Pour se faire, il devra retourner dans un Animus un peu améliorer et entrer dans la peau d'Ezzio Auditore, un jeune noble vivant au XVème siècle dans l'Italie de la Renaissance, et un Assassin.
Là où le scénario d'Assassin's Creed pouvait apparaître comme une suite de mission linéaires, sa suite opte pour un enchaînement beaucoup plus naturel et fluide qui mène le joueur à la découverte des différentes villes à explorer (Florence, Venise, Rome et autres périphéries), des personnages hauts en couleur, ainsi que, bien sûr, du scénario à deux niveaux propre à la série. Contrairement au premier épisode, on ne retourne pas dans le "monde réel" entre chaque grande phase, et la dualité des univers est intégrée directement aux aventures avec la capacité qu'ont les opérateurs de l'Animus de communiquer avec Desmond alors même qu'il incarne Ezzio.
Lorsqu'on revient aux temps modernes par contre, Desmond a beaucoup plus de libertés que précédemment et peut courir, sauter ou même se battre, ce qui laisse présumer du bon pour le troisième épisode de la série.
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La Magnifica Venezia
Graphiquement, le jeu a subi une nette amélioration. Bien qu'il utilise toujours le même moteur graphique, de plus amples détails ont été ajoutés aux personnages ainsi qu'aux cités qui sont véritablement magnifiques. Le personnage principal en lui-même a bien plus de prestance dû à sa stature de noble, et seules les animations des PNJs semblent trahir un héritage négatif du passé.
Tout contribue à améliorer l'ambiance et l'immersion au sein du jeu. Les villes paraissent bien plus vivantes avec des foules denses et bigarrées et une ambiance sonore améliorée. Le cycle jour/nuit et les jeux de lumière font un effet magnifique et les développeurs ont poussé le soucis du détail jusqu'à enregistrer une bonne partie des paroles des personnage en italien directement (avec sous-titres bien sûr). Il vous est d'ailleurs possible de mettre le jeu en italien intégral si vous le désirez, mais l'alternance français/italien est très bien gérée et augmente encore l'immersion dans l'aventure.
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Inspecteur Gadget

Afin de mener à bien ses missions, Ezzio est bien moins limité que son ancêtre Altaïr. En plus de la Lame des Assassins, qui a désormais été doublée pour être disposée à chaque poignet, et des traditionnelles armes courtes et longues, il pourra utiliser en cas de besoin des couteaux de lancé, du poison, un pistolet ou encore des bombes à fumée, tout un arsenal qui pourra lui être utile pour se sortir des situations les plus périlleuses. Et ce ne sera pas de trop, car les ennemis également se sont diversifiés, et il sera impossible d'utiliser la même tactique pour abattre un soldat de base ou une Brute en armure lourde.
Si les divers gadgets en sa possession ne suffisent pas, Ezzio pourra faire engager des groupes de personnages appartenant à différentes factions afin d'obtenir l'aide nécessaire. Les courtisanes et les voleurs fournissent une diversion facile tandis que les mercenaires pourront apporter de l'aide au combat. Tout ceci est bien sûr intégré logiquement au scénario via les différents personnage que le héros rencontrera lors de ses aventures en Italie.
Autre ajout dans la panoplie de l'Assassin, la Vision d'Aigle, fortement inspirée du Mode Détective d'Arkham Asylum, permettra à Ezzio de repérer plus facilement ses objectifs dans la foule ainsi que les objets cachés, et de décoder certaines énigmes du jeu.
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Des objectifs à ne plus savoir qu'en faire
On a beaucoup reproché au premier Assassin's Creed sa linéarité et sa répétitivité. Dans Assassin's Creed II, point de tout cela. Outre le scénario principal déjà bien fourni en mission diverses et variées, de nombreuses missions secondaires sont proposées telles que l'assassinat de personnalités, le passage à tabac de maris infidèles, les courses sur les toits contre les voleurs locaux, et bien d'autres choses encore dont la finalité est de gagner de l'argent, ce dernier servant ensuite à améliorer armes et équipements.
Outre ces missions facultatives, le jeu mettra les collectionneurs parmi vous à rude épreuve en proposant de nombreux objets à rechercher et collectionner telles que des plumes d'aigles ou les Sceaux des Assassins des temps passés. Ces derniers, qu'il vous faudra rassembler pour accéder à l'Armure d'Altaïr, meilleure armure du jeu, vous obligeront à passer par des défis acrobatiques tout droit sortis des meilleurs Prince of Persia. Les deux franchises sont développées par le même studio, et cela se voit, mais que ceux d'entre vous qui sont allergiques aux acrobaties du Prince se rassurent : les défis restent suffisamment équilibrés pour ne pas devenir frustrants, et une attention particulière a été portée afin de garder une balance entre les phases de plateforme et celles d'action.
Dernier élément qui vous prendra du temps en dehors des missions principales : la ville de Monterreggioni. La famille d'Ezzio possède en effet une grande villa située au coeur d'une ville presqu'à l'abandon que vous pourrez améliorer au fil du temps grâce à l'argent récolté lors des missions, au cours d'une sorte de mini-jeu de construction assez simple. Améliorer la ville vous permettra d'avoir une source de revenu régulière ainsi que des réductions chez les marchands, mais c'est surtout la satisfaction de restaurer la gloire de la famille Auditore qui vous fera y retourner régulièrement.
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Uplay, le Xbox Live d'Ubisoft
Il y aurait bien d'autres choses à rajouter sur les améliorations apportées depuis le premier épisode comme la possibilité de nager ou de conduire certains véhicules, mais passons un instant sur une nouveauté plus générale : le système Uplay qui est lancé pour la première fois avec Assassin's Creed II. Ce système, relativement similaire au Xbox Live, est toutefois centré sur les jeux Ubisoft et vous permet de débloquer du contenu exclusif grâce à des succès dédiés. Dans le titre qui nous intéresse, Uplay permet d'obtenir un thème Xbox gratuit, de nouveaux costumes ou améliorations pour Ezzio, et l'accès à une cave secrète située sous la villa des Auditore. Si ce système en est pour l'instant à son expression la plus basique, il pose les bases de quelque chose qui pourrait être intéressant à l'avenir et permet d'obtenir du contenu exclusif sans avoir à acheter des Microsoft Points, ce qui est toujours agréable.
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Conclusion
Si Assassin's Creed était bon, Assassin's Creed II est meilleur. Malgré quelques rares erreurs de caméra qui vous feront rager de temps en temps, Ubisoft Montréal a visiblement écouté les commentaires qui étaient fait sur le premier et les a tous pris en compte pour le second, s'approchant un peu plus de la perfection. A moins d'être profondément alergiques au genre action-aventure, il n'y a aucune raison de ne pas jouer à Assassin's Creed II qui forme, avec Arkham Asylum et Uncharted 2, un trio exceptionnel dans le genre, à ne rater sous aucun prétexte.



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