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« Femmes je vous aime… »

Publié le 08 janvier 2010 par Pensezbibi

« Femmes je vous aime… »

1.  «Du sexe aussi souvent que tu veux, aussi longtemps que tu veux, comme tu veux» : c’est le Slogan des «Pussy Clubs», bordels low-cost, relookés à l’allemande. On t’offre un menu Pizza, de la bière et un choix de femmes à volonté. 100 euros en soirée. 70 l’après-midi. Baiser buccal en supplément. D’un côté, on a des tenancières qui revendiquent le droit de tirer le max de profit de leur outil de travail. De l’autre, on a des associations qui dénoncent ces mises en tête de gondole, ces passes à la chaîne et ces exténuants travaux forcés. Dans l’Allemagne de Merkel, la Prostitution, légale depuis 2002, n’est plus considérée comme une «activité contraire aux bonnes mœurs» mais, là-bas comme ailleurs, dans l’ère du Tout Business, le Corps humain est toujours considéré comme une marchandise.

2. Brigitte Lahaie, ex-star du X, cause aujourd’hui dans le poste en animant une émission quotidienne sur les Ondes de Radio Monte-Carlo. «Je n’ai pas l’impression d’avoir changé de registre» précise t-elle. Peut-être toujours ce plaisir par la langue (française) ? «Mon entrée en pornographie n’a pas été motivée par des scènes de cul. A l’époque, on recevait un vrai scénario et on tournait des films plus artistiques. Et moi, j’avais simplement envie de montrer mon plaisir au grand jour». Les temps sont devenus beaucoup plus durs et beaucoup plus dangereux. Finies les petits plaisirs. « Si j’avais 18 ans aujourd’hui, j’y réfléchirais à deux fois avant de me lancer. Les filles sont de vrais objets sexuels et elles en sortent plus abîmées au sens psychique du terme que l’on pense ».

3.  A l’autre bout de l’échelle sociale, il y a les femmes argentées comme Aude de Thuin, business woman qui a créé le «Davos des Femmes», ce Women’s Forum qui, une nouvelle fois, rassemblera en 2010 les grandes pointures féminines mondiales du Business et du Marketing. Si les amies de BiBi veulent s’y rendre, il leur en coûtera 5000 euros pour les 3 jours. Avec l’appui financier de Publicis d’Elisabeth Badinter (61ième fortune française avec ses 460 millions d’euros), Aude a pu passer à la vitesse supérieure. Au congrès 2009 à Deauville, le programme qu’elle avait concocté avait pour thème « Demain ! ».

Demain ? Du 14 au 16 octobre 2010, on invitera les mêmes : Laurence Parisot, Anne Lauvergeon d’Areva, Mercedes Erra d’EuroRSCG, Anne-Marie Taittinger, Agnès Touraine. Le contenu ? Les objectifs ? «Echanger, enrichir son réseau, ses connaissances, découvrir de nouveaux talents, avec des intervenantes, des participantes venues du monde entier et 1200 leaders d’opinion ou chefs d’entreprise». En un mot, consolider la Solidarité de classe. On ne sera guère étonné d’y rencontrer Irène Frain (récemment décorée de l’Ordre du Mérite), Christine Ockrent, Anne Bauer des Echos, Maria Shriver, femme de Schwarzenegger, l’inénarrable Arielle Dombasle (elle clôtura le Forum 2009 en chantant : «A la fin, la Femme n’est qu’une poupée») et tant de merveilleux partenaires : Barclays, L’Oréal, GDF Suez, Cartier, Allianz, Renault-Nissan. Et c’est une Aude sans complexe qui conclut le Forum 2009 de façon très modeste : «Je peux apporter quelque chose aux femmes du monde entier». Du Monde entier SVP !

4. «Lady Thatcher, un diable d’homme», titrait Le Monde du 31 décembre. Agée aujourd’hui de 84 ans, la Dame de Fer souffre de troubles mentaux et de problèmes de mémoire. Selon sa fille Carol, ses pertes de mémoire sont apparues en 2000 lorsqu’elle a confondu Guerre des Malouines et conflit bosniaque. En 1984-85, Margaret Thatcher eut recours aux forces policières, fit voter des lois empêchant le soutien des non-mineurs aux grévistes mineurs et supprima les aides sociales aux familles grévistes. Les mineurs de ces grandes grèves, eux, n’ont rien oublié.


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