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Dans l'or du temps de Claudie Gallay

Par Sylvie

Editions du Rouergue
L'or du temps
Collection "La Brune", 2006
Premier livre lu de Claudie Gallay, que j'ai voulu découvrir par un titre moins connu que Les déferlantes. Une histoire attachante, qui pourrait être merveilleuse, mais à laquelle je n'ai pas tout à fait adhéré.
Tout d'abord, le style très elliptique, les phrases très courtes du genre sujet, verbe, complément. C'est d'abord cela qui m'a gênée ! Moi qui aime le phrasé poétique, plus lyrique à la Sylvie Germain, j'ai été désarçonnée ! Je veux bien être une adepte de la ténuité, mais, là, c'est un peu trop pour moi. Une langue trop peu littéraire, trop simple.
Du point de vue de l'histoire, c'est sûr qu'il y a beaucoup de sensibilité mais là encore, on peine à y croire. Un père de famille, en vacances sur la côte normande, quitte tous les soirs femme et filles, pour aller discuter dans une vieille maison en compagnie de son étrange propriétaire, Alice, une vieille dame au passé très riche.
Alors que le jeune père de famille, dont nous ne saurons jamais le nom, raccompagne la vieille Alice chez elle pour l'aider à porter ses sacs de course, il découvre chez elle de mystérieuses statues indiennes, les Kachinas. Etant familiarisé avec l'histoire de l'Art, il reconnaît des statuettes rituelles des indiens Hopi. La vieille dame va lui raconter alors, par petites touches, son passé et ses secrets, son enfance en compagnie de son père, photographe aventurier, proche d'André Breton. Ensemble, ils vont découvrir la culture hopi, ses rituels religieux, ses masques, ses statuettes qui sont normalement interdites aux Blancs. Pour les peintres et les écrivains surréalistes, cet art est la beauté qu'il faut s'arracher à tout prix. C'est l'ailleurs, cet "or du temps", célébré sur l'épitaphe de la tombe d'André Breton.
Petit à petit, alors que le jeune homme s'éloigne de sa famille, il dialogue avec la vieille femme qui lui révèle son enfance et ses secrets. Ces rapports intergénérationnels sont émouvants ; la famille de l'homme et la soeur d'Alice sont réduits en arrière-plan quasiment à l'état de fantômes.
Claudie Gallay aurait certes pu faire un chef d'oeuvre de sensibilité. On apprécie une connaissance  des surréalistes et des hopis mais tout paraît cousu de bric et de broc. Cela me paraît bien artificiel pou y croire.
Je vais à l'encontre des critiques toutes favorables mais je vais lire Seul Venise pour tenter d'avoir un second avis !


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