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Le Soliste

Par Lenmye

Le Soliste
(USA)
De Joe Wright
Avec Jamie Foxx
(Nathaniel Ayers), Robert Downey Jr (Steve Lopez)
Catherine Keener (Mrs Lopez), Lisa Gay Hamilton (Jennifer Ayers)

Note : 16/20

Le soliste - affiche

La petite histoire: Steve Lopez est un journaliste perdu qui a perdu la passion, la flamme qui le guidait dans son travail, au sein d'un journal en crise, et perdu dans un mariage raté.
Au cours d'un des ses errances à la recherche de l'inspiration, il rencontre un sans-abri, nommé Nathaniel Ayers, qui joue d'un violon à deux cordes et qui malgré cela, réussit à produire un son parfait qui déclenche des émotions incomparables chez lui. Le premier réflexe de Steve sera de voir en Nathaniel, un bon papier, mais au fil de leurs rencontres, Steve découvrira un personnage complexe et mystérieux. Pour Steve, ce prodige fou amoureux de Beethoven, doit faire partie du monde de la musique.
En essayant de sauver Nathaniel du monde dangereux de la rue, c'est aussi lui même que Steve tentera de sauver.
  Le Soliste est l'adaptation du roman de Steve Lopez "The Soloist: A Lost Dream, an Unlikely Friendship, and the Redemptive Power of Music".

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Pour son troisième film (mais le premier à Hollywood), le britannique Joe Wright (Orgueil et Préjugés) nous offre un véritable hymne à la musique, en particulier à l'oeuvre de Beethoven, illustrée par cette amitié inattendue entre Nathaniel le sans-abri et Steve, le journaliste perdu; avec pour théâtre, Los Angeles en cité des anges déchus. Ces anges perdus se sont ces sans-abris, d'une des plus riches villes du monde, qui vivent cachés par les lumières d'Hollywood. Avec une mise en scène pleine d'authenticité (parfois crue et dérangeante), Wright nous fait découvrir la réalité de ces âmes perdues pour lesquelles chaque jour est un défi : un défi pour rester en vie. Afin d'être le plus proche de la réalité, certains figurants sont de vrais sans domicile fixe. 

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C'est ce chaos total que découvrira Steve Lopez en rencontrant Nathaniel Ayers.
Il y a deux phases dans ce film. Les premières rencontres entre les deux personnages sont assez cocasses, et teintées d'un certain humour, avec un Steve abasourdi devant le débit de Nathaniel qui passe du coq en l'âne en cinq secondes, et qui refuse de quitter son précieux chariot des yeux. Puis l'on découvre doucement l'histoire de Nathaniel avec son enfance, sa découverte de la musique, ses aptitudes précoces extraordinaires, le début de la schizophrénie. Ces flash-back sont d'ailleurs assez déstabilisant car ils apportent plus de questions que de réponses au spectateur.
Au fur et à mesure, le lien entre Steve et Nathaniel devient de plus en plus complexe, Steve étant envahi par le doute sur l'aide qu'il apporte à Nathaniel, et celui-ci semblant de moins en moins réceptif à cette aide, que la schizophrénie rattrape doucement mais sûrement. A ce moment, on ne rit plus. On angoisse avec Steve qui réalisera son impuissance.
Ces deux hommes, que tout oppose vont trouver à travers la musique un lien qui les unira avec une telle force, que leur vie s'en trouvera à jamais bouleversée. La musique est un langage universel, et cette histoire vraie nous le prouve une fois de plus. Robert Downey Jr et Jamie Foxx nous livrent une prestation magnifique, pleine de douceur et pudeur. Catherine Keener nous livre une interprétation pleine de finesse et de tendresse.
 Le vrai Nathaniel Ayers vit toujours dans la rue à Los Angeles.
A voir!


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