Monsieur le Premier Ministre, je vous fais une lettre…

En guise d’appel sérieux à l’intégrité et à la cohérence de nos législateurs, notre collaborateur (et bon camarade) Jean-Claude Masse, également connu comme Robin des Clopes, a envoyé à
M. Fillon une lettre que je vous reproduis ci-dessous. 

“Monsieur le premier ministre 

La récente déclaration de votre collègue Madame Roselyne Bachelot disant qu’aucun aménagement ne serait apporté en 2008  concernant le dernier décret relatif au tabac me met devant le devoir de vous faire ce petit courrier.Votre déclaration visible sur le site de notre président Mr Sarkozy et que je reproduis ci dessous : 

 

“Bien sûr qu’il faut limiter le tabagisme ! Mais je crois qu’il y a aussi des principes de liberté et de responsabilité qu’il faut respecter. 

“une société où tout est interdit, où l’Etat gère à votre place tous les aspects de votre vie quotidienne, même si c’est dans votre intérêt, serait insupportable“. 

Me laisse à penser que vous êtes un homme soucieux de l’intérêt des Français, mais aussi des principes les plus élémentaires de respect de la personne humaine, ce qui, je le déplore semble beaucoup moins le cas pour votre collègue ci-dessus nommée. 

Plutôt qu’un long discours, je vous expose un exemple des conséquences sur le terrain de ce décret qui traite comme des parias d’honnêtes contribuables et ce même quand il n’y a aucune raison à invoquer pour le faire.Je travaille dans une usine métallurgique ultra moderne et nous disposons de 2 réfectoires de 8 m sur 10 m éclairés et aérés sur toute leur face avant par 8 m de baies vitrées et ouvrantes. En vertu de la loi Evin, l’un était le coté fumeur, et l’autre le coté non fumeur. 

Pourtant, en dépit de cela, le réfectoire «non fumeur » n’accueillait que 4 personnes sur les 32 personnes de l’effectif de mon usine. Il y a à cela une raison fort simple, c’est que nous prenons notre repas sur ½ heure de temps seulement et que de ce fait, les fumeurs mangeaient pendant 20 minutes et ne fumaient leur clope que durant les 10 minutes restantes. Dans ces conditions, le réfectoire était aéré pendant 23 heures 50 minutes par période de 24 heures par 8 mètres de baies vitrées ouvrantes ! 

Le tabagisme passif n’existait donc pas dans de telles conditions. Pourtant, depuis ce nouveau décret, les fumeurs, n’ayant pas le temps matériel de traverser l’usine pour aller manger dans le réfectoire puis d’aller fumer sur le parking, se voient dans l’obligation de manger dehors sur la pelouse ou bien dans leur bagnole si il pleut. Ils ont d’ailleurs été rejoint par les copains non fumeur par simple camaraderie, ce qui fait 14 à 16 personnes qui mangent dehors par tout les temps ! ! 

Ceci n’est qu’un exemple que je vis tout les jours et qui me fais vous demander de bien vouloir agir en ce sens qu’une catégorie de nos concitoyens ne soit pas traités comme des pestiférés au mépris des plus élémentaires règles de savoir vivre et d’agir en sorte que au moins pour les cafés,  bars tabac, boites de nuit et brasseries, des notions de volumes ou d’aération soit prises en compte pour que cette loi ne soit pas une simple mesure barbare. 

Veuillez recevoir 

Monsieur le premier ministre 

Mes salutations les plus respectueuses 

Jean-Claude Masse”