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Mangez-moi, Agnès Desarthe

Par Antigone

Résumé  : "Ouvrir un restaurant ? Quelle idée... C'est pourtant celle qui vient à l'esprit de Myriam, et qu'elle s'empresse de mettre à exécution. Les ennuis commencent car ce restaurant est aussi sa maison. Eviter la faillite, vivre en clandestine et garder le secret sur un itinéraire trop chaotique constituent l'exercice de jonglage auquel elle se livre chaque jour." (extrait de la quatrième de couverture)  Au sein de ce lieu particulier, que Myriam nomme "Chez Moi", se retrouvent d'autres personnages atypiques, en quête de chaleur dont Ben "le meilleur serveur de Paris" et Vincent le fleuriste, affublé d'une haleine fétide, dont le grand coeur fera des merveilles. S'il n'y avait ce passé entaché, ce cirque qu'elle vient de quitter, et ce fils...auquel elle ne cesse de penser.

Avis d'Antigone : Et bien, voilà un livre que j'ai véritablement dévoré, étonnant non ? Lu, avec avidité, en une journée, ce qui est assez rare chez moi pour le souligner. J'ai particulièrement aimé l'enchaînement des évènements, la verve de la narratrice, ses descriptions culinaires. J'ai apprécié tous les personnages secondaires et l'évocation de ce lieu, apaisant et unique, attractif, ce restaurant bien particulier qui tente de mêler autour de plats savoureux tous les âges et les milieux. J'ai été touchée aussi par le parcours de cette mère ayant perdu à la maternité l'amour maternel pour son fils, perdu aujourd'hui. Alors, bien sûr, il y a du bon sentiment, et du "happy-end", ce qui n'est pas toujours ma tasse de thé ! Mais bon, voilà un plaisir à ne pas bouder !

Début du roman : "Suis-je une menteuse ? Oui, car au banquier, j'ai dit que j'avais fait l'école hôtelière et un stage de dix-huit mois dans les cuisines du Ritz. Je lui ai montré les diplômes et les contrats que j'avais fabriqué la veille. J'ai aussi brandi un BTS de gestion, un très joli faux. J'aime vivre dangereusement. C'est ce qui m'a perdu, autrefois, c'est ce qui me fait gagner à présent. Le banquier n'y a vu que du feu. Il a accordé l'emprunt. Je l'ai remercié sans trembler. La visite médicale ? Pas de problème. Mon sang, mon précieux sang est propre, tout propre, comme si je n'avais rien vécu."


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