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Attirer et recruter les jeunes, est-ce bien nécessaire ?

Publié le 13 janvier 2010 par Julienpouget

attirer

Derrière ce titre, à l’évidence provocateur, se cache une situation problématique. Lorsque vous interrogez un DRH ou un dirigeant sur sa stratégie pour attirer et recruter de nouvelles recrues, il n’est pas rare que la conversation tourne court.

Pour justifier l’inutilité d’une telle démarche, l’intéressé met généralement en avant toute une série d’arguments : chômage des jeunes, forte attractivité de l’entreprise, etc.

A l’heure où nous écrivons, la principale raison mise en avant pour justifier l’absence de dispositif d’attraction et de recrutement est la mauvaise conjoncture économique.

En clair, la priorité est à la réduction des coûts et aux réorganisations. « On se préoccupera d’attirer et de recruter quand la crise sera passée » peut-on souvent entendre. Ou encore « Ma priorité, c’est l’opérationnel », ce qui trahit au passage une vision négative de la fonction RH, source de coût et déconnectée des enjeux opérationnels.

Dans la pratique, cette stratégie d’attentisme se matérialise par un gel du recrutement de jeunes diplômés et un arrêt des dispositifs d’attraction (communication RH, relations avec les écoles, etc.).

Mais quel est le coût d’une telle stratégie ?

Pour y répondre, le plus simple est d’observer les résultats des entreprises qui l’ont couramment pratiqué dans le passé. On peut notamment prendre l’exemple des entreprises du BTP qui ont gelé la quasi-totalité des recrutements lors de la grande crise des années 90.

Avec le recul, on peut affirmer que les résultats de cette stratégie furent désastreux. Les maigres économies réalisées à l’époque constituent aujourd’hui le cauchemar des responsables RH actuels.

Les responsables de la G.P.E.C doivent désormais reconstituer une pyramide des âges équilibrée et les responsables recrutement se disputent (à grand frais) les rares managers expérimentés du secteur.

Autre dommage collatéral, les jeunes embauchés. Ces derniers peuvent rarement compter sur l’appui d’un manager expérimenté et apprennent souvent « à la dure » la vie du chantier. Et les responsables de constater (oh surprise) un turnover élevé.

A nouveau en crise, le secteur du BTP semble apprendre de ses erreurs et les majors n’ont pas (officiellement) gelé les recrutements. Sans doute ces derniers ont-il mis à profit la devise du fondateur de Sony : « N’ayez pas peur de faire une erreur. Mais faites en sorte de ne pas faire la même erreur deux fois »

Sans doute ces derniers ont-il mis à profit la devise du fondateur de Sony : « N’ayez pas peur de faire une erreur. Mais faites en sorte de ne pas faire la même erreur deux fois »


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