Syngué Sabour - Pierre de patience

Atiq Rahimi est un poète afghan et Syngué Sabour est son premier livre écrit en français, ce qui lui a permis de remporter le prix Goncourt en 2008.

La pierre de patience serait une pierre à laquelle on pourrait confier ses souffrances que l'on n'ose pas avouer aux autres, qui les absorberait et qui exploserait un beau jour en nous délivrant définitivement de nos douleurs.
Cette femme afghane, au milieu de la guerre, veille son mari, combattant d'Allah, blessé et dans le coma.
Ses journées sont rythmées par les soins qu'elle doit procurer au blessé, par les prières incessantes à Allah (conseillées par le Mollah), par les bruits des armes et des fusillades.
Elle se dévoue corps et âme puis, peu à peu, elle commence à se révéler à son époux, à raconter sa vie, celle d'une jeune afghane dont la vie est dirigée par les hommes et la religion.
Le silence et l'impossibilité de réaction de son époux, de l'homme qui a droit de vie et de mort sur elle, lui offre pour l'unique fois de sa vie, la possibilité de se révolter, de crier les injustices subies, les colères enfouies.

J'ai bien entendu été touchée par cette histoire, nauséeuse face au récit dont on ne peut même pas espérer que c'est de la science-fiction.
En même temps, j'avoue que le livre ne restera pas parmi mes livres de chevet, un peu trop de mal avec le style narratif qui, même s'il est facile, ne m'interpelle pas énormément sur le plan émotionnel.
Mais, en même temps, c'est bien aussi d'ouvrir les yeux même si ça dérange nos bonnes petites consciences.

Et puis, avec le billet de demain (et, là, vous êtes obligés de me croire sur parole, jusqu'à demain), je trouvais que c'était bien d'en parler aujourd'hui...

A bientôt !

La Papote