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Le Bon Sens Paysan est en Lorraine…

Publié le 16 janvier 2010 par Lorraine De Coeur

Eh oui ! Je viens tout juste de découvrir que la marque Le Bon Sens Paysan avait été déposée par un paysan (sinon, l’INPI l’aurait refusée)… vosgien.

En avant première, je vais vous inciter à vérifier si vous la trouvez dans votre magasin préféré au rayon Pomme de Terre. Peut-être pas encore, car j’avoue honteusement être une privilégiée et avoir vu les tous premiers cartons directement chez le producteur.

Il s’agit de pommes de terre non traitées (y compris pendant leur culture), non lavées (pour conserver leur goût) et placées dans un carton ne laissant passer que peu de lumière (pour éviter qu’elles ne germent trop rapidement).

Alors ? J’entends déjà certains grommeler car je fais durer le suspens. J’ai déjà parlé de ce producteur dans ce blog. Oui, oui.

Mais sur une autre de ses activités

- pas l’élevage – pourtant cet homme possède un superbe troupeau de limousines allaitantes avec en ce moment des tas de petites frimousses de veaux bien au chaud en train de téter leurs mères. Et pour info, vous pouvez aller acheter directement votre viande chez lui, en barquettes toutes préparées. Sans oublier les cochons d’un des fils de la maison.

- pas les vergers – j’ai oublié le tonnage de pommes récolté. Des pommes non traitées – pas besoin, avec les coqs qui picorent au pieds des arbres, les insectes ne s’y frottent pas !

Alors ? Vous donnez votre langue au chat ?

Allez, il s’agit d’un autre légume. Pas l’oignon ou la carotte (si, si, il en fait aussi!)

La rhubarbe.

Ah ! ça y est, vous voyez de qui je veux parler  ? Yannick Moine, son épouse Sylvie, son frère Damien et son épouse Brigitte sont avant tout des agriculteurs en GAEC.

Pleins de bon sens, et réalisant bon nombre de choses eux-mêmes. Regardez la logique. Ici on ne parle pas de bio, mais d’agriculture (bien) raisonnée :

- des vaches nourries à l’herbe, aux céréales produites sur l’exploitation et aux pommes de terre, dont le fumier va servir à engraisser les cultures (céréales & légumes). Et un peu de maïs pour développer la lactation.

- de la paille, beaucoup de paille pour que les bêtes soient bien au propre (et j’ai vérifié : pas une d’entre elles n’avait les fessiers sales lors de ma visite impromptue) – mais également pour chauffer l’exploitation. Attention ! Pas des granulés, directement la paille.

- pas d’engrais, rien que la fumure naturelle. Pas de pesticides, rien que des coqs pour éloigner les insectes. Un travail très manuel et lorsque la mécanisation permet de soulager les hommes, les frères Moine construisent bien souvent eux-mêmes les machines adéquates.

- du temps : ici, on laisse la nature prendre son temps. Au moins 40 mois d’élevage pour les veaux, des animaux non stressés..

Alors, je ne peux que vous inciter à leur rendre visite, même au plein cœur de l’hiver, mais sauf le dimanche (laissez-leur une vie de famille!) à Rasey entre Remiremont et Mirecourt, non loin de Xertigny. A peine plus d’une heure et quart depuis Nancy.

crillon1

Vous pourrez goûter (avec modération !!) leur délicieux « Crillon des Vosges« , un vin de rhubarbe lentement vieilli dans leur cave, mais également les autres produits du pressoir :

- vin de rhubarbe sec (le blanc des Vosges)

- pétillant de rhubarbe (le perlé)

- jus de rhubarbe (le Rhubis), tranquille, mais qui existe aussi en pétillant

- et jus de pomme tranquille ou pétillant

Et vous ferez alors la connaissance de gens qui n’ont vraiment pas la grosse tête, qui aiment la nature, ne sont pas du genre à baisser les bras devant les difficultés et n’ont qu’un seul leitmotiv :

un produit excellent, sinon rien.


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