Le vague à l’âme des garçons, par Daniel Faivre

Daniel Faivre est professeur de français, à la retraite depuis quatre ans. Il anime un site consacré aux questions éducatives, l'Observatoire du laxisme à l'école.
Le Journal du Dimanche s’inquiète, dans son édition du 17 janvier. Après un constat statistique navrant : sur 150 000 collégiens qui décrochent, 100 000 sont des garçons. (On aurait aussi pu prendre le taux de suicides chez les ados, 80% de garçons.) La journaliste Sophie Carquain approfondit : sexualité féminine bien en avance, ils « ne se sentent pas de taille ».
Restons au niveau du bas-ventre, là où la libido prend sa source, avant de se symboliser, de s’abstraire. Les stéréotypes collégiens ressassés comme « va niquer ta mère » et « j’m’en bats les couilles » nous y invitent. Ceux qui irradient à l’école sont les mêmes que dans leurs clips : le plus fort qui impose sa loi et la plus sexe qui « sort » avec. Le premier est généralement d’origine maghrébine ou africaine, la seconde est souchienne, souvent bonne élève. Son compagnon de classe, blanc et style « bac à sable » a de quoi s’épanouir !
« C’est par où la sortie ? », sous-titre la journaliste en pensant à lui. Elle la révèle à la fin de son article : « [A]u risque de paraître politiquement incorrects, nombreux sont les spécialistes qui dénoncent les désagréments liés à la mixité totale. » Il faut pour cela affronter courageusement celle que nous nommons, après Roland Barthes, la Doxa Méduse, la terrible opinion bien-pensante qui paralyse nos gouvernants de tous bords.
Daniel Faivre
Criticus, le blog politique de Roman Bernard.
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À lire aussi, l'article « Pauvres garçons et garçons pauvres ».