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The wire saison 1

Publié le 19 janvier 2010 par Olivier Walmacq

wire1

Genre : Série policière

Année : 2002 à 2008 (5 saisons)

L’histoire : Une bande de policiers enquêtent sur un groupe de dealers grâce à de minutieuses écoutes téléphoniques.

A propos de la série :

La série a reçu d'excellentes critiques et est même considérée par plusieurs journaux (Time Magazine, The Chicago Tribune, Newsday, The San Francisco Chronicle, Variety, The New York Post, Entertainment Weekly et The San Jose Mercury News) comme la meilleure série de toute l'histoire de la télévision américaine.

Critique de Ber :

Wouah, la claque qu’on se prend face à la première saison de cette série, pourtant si récente mais qui n’a pas fait véritablement de bruit. On se dit de suite qu’avec The Shield, les séries tv policières ont été bénies des dieux dans les années 2000 !

On aura rarement autant été scotché sur une enquête au long cours (elle s’étale sur 13 épisodes) qui suit les péripéties de ces limiers hétéroclites (dont pas mal de bras cassés d’ailleurs) venus de divers horizons de la police. Reposant essentiellement sur des écoutes minutieuses d’une bande de dealer de cité d’un quartier de Baltimore, l’enquête va progresser furtivement, souvent au grand dam d’une hiérarchie plus que douteuse.

La hargne de ces officiers investis va petit à petit déplacer des montagnes. Leur cible, Avon Barksdale, est un discret trafiquant de drogue autour duquel gravite un trafic de stupéfiants monumental.

Les scénaristes ont l’intelligence de multiplier les points de vue. D’abord un logique parallèle entre le quotidien des policiers (cloisonnés dans une cave désaffectée !!!!) et le train de vie des dealers.  Puis on suivra également le parcours d’un junkie, indic à ses heures perdues, qu’une la tentative d’abstinence prendra par surprise. Mais le plus intéressant à mon avis est l’étude de personnage d’un des lieutenants dealer, en la personne du neveu du grand boss. Avec sa vision très clairvoyante du milieu, non dénuée d’un certain sentimentalisme, on sort de la vision manichéenne du méchant narcotrafiquant. C’est d’ailleurs par lui, juste après une fusillade ayant gravement blessé une policière infiltrée, que la série trouvera un épilogue sous forme d’un constat  ni tout blanc, ni tout noir pour les deux parties.

En effet, même si les policiers sont décorés et que le big boss se retrouve aux prétoires, le trafic n’en demeure pas moins fécond dans la cité ! Cela sonnera même le retour du grand rival de Barksdale, Omar. Une sorte de mouton noir du quartier qui se prépare à investir les lieux s’il trouve une ouverture.

Une saison d’une richesse incroyable. Car dans toute cette affaire vont même ressortir de sombres donations mettant en cause un haut fonctionnaire politique. La vase va finir par se faire remuer à tous les niveaux de la société. De plus, on pourra lire, en filigrane, une réflexion sur l’Amérique post-11 septembre qui ne jure que par l’antiterrorisme au détriment des autres délits !

La partition générale est proche de la perfection. Si on s’intéresse de plus près au rythme de la série ou encore à ses acteurs, l’analyse reste inchangée. La série commence gentiment sur un ptit rythme de croisière jusqu’à une triplette d’épisodes (qui précède l’ultime épisode dont je vous ai déjà parlé) où la nervosité va gagner tous les protagonistes. Le rythme va s’en trouver effréné et les émotions, quant à elles, vont submerger un public plus que conquis.

Abordons maintenant le bestiaire de la fine équipe de détectives. Il y a le policier à la gueule d’ange totalement obnubilé par son job (il se servira de ses deux gamins pour une filature !), la fliquette gouine totalement portée sur l' action tonitruante ou encore le flic des stup noir qui essaie de maintenir la cohésion de l’équipe tout en subissant les pressions de ses supérieurs.

J’me demande bien comment la série va évoluer mais je reste ébahi par la qualité du spectacle qui s’est offert à moi durant ma semaine de visionnage !

NOTE : 18 /20


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