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Hier, j’ai été SDF

Par Aphil

En navigant sur le wouèbe, j’ai découvert cet image :

Hier, j’ai été SDF
Et dès lors, je me suis a fantasmer, sur la vie. La vie, le quotidien, qui est parfois si fragile et, qui peut basculer tout à coup.Que ressentiriez-vous si vous vous réveilliez un matin et qu’un miracle s’était produit, si votre vie était devenue exactement ce que vous voulez qu’elle soit ?
La question mérite une bonne réflexion, mais la vraie question est la suivante. Voulez-vous que cela reste du domaine du rêve ou du domaine de la réalité ?
Pourquoi changer de vie ?
C’est une question étrange, nous nous sentons si bien dans le train-train quotidien, métro-boulot-dodo.

Changer sa vie, c’est parfois possible de manière autorisée et, souvent d’une manière imposée.

Il y a 10 ans, quasiment, je commençais seulement a entrevoir un espoir de remonter la tête au dessus de la poussière. Sur le simple fait d’avoir osé monter au créneau de la contradiction, d’avoir tenter de défendre une cause sociale : j’ai tout perdu. Emploi, maison, mes fils.

Un hiver passé dehors, a dormir dans sa voiture, a faire des chèques en bois, a tendre la main à la Croix Rouge Française et, descendre très bas dans son estime de soi et amour-propre, fait en sorte la relativité de ma petite présence sur cette Terre.

Bien sûr que j’ai voulu y mettre fin, à cette vie, que je ne trouvais plus sans couleurs, ni chaleurs.

On se retrouve hors de la société, et c’est à ce moment où on aurait bien besoin d’une oreille et du soutien de son entourage que tout le monde vous fuit. La déchéance : ça fait peur…

Ne plus avoir le sourire, ne plus avoir cet « aura » sociale, ne plus avoir les joues pleines, ne plus avoir l’envie de bousculer le monde, cet utopie qui fait bouger les aiguilles de l’horloge : ça fait fuir les gens.

C’est lorsque j’ai vu mon sang couler sur le sol, que j’ai retendu la main vers la bordure du trottoir.

Il aura fallu 6 années pour remonter de ce désert d’humanité.

Aujourd’hui, je tends toujours la main vers les autres, Je tente, tant bien que mal, a donner de mon affection.

Même si je suis toujours seul dans ce vide qui s’est instauré, il y a dix ans.


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LES COMMENTAIRES (1)

Par djoudite
posté le 02 avril à 17:40
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Bonjour...je lis beaucoup d'articles qui parlent de la vie dans la rue, et de la douleur, de la difficulté qu'elle implique car je mène l'enquête sur les attentes des personnes sans domiciles fixes, je me demandais comment le temps se vit, comment les secondes, les minutes, les heures se vivent intérieurement. certes, il y a toute une organisation à avoir quand on vit dehors, mais il y a aussi beaucoup de creux, des temps d'attente, où il faut attendre que le temps passe ou que le jour tombe pour aller ailleurs ou que quelque chose se produise, mais pendant ces creux, à voir les autres s'agiter dans tous les sens, que se passe-t-il dans l'esprit, le désespoir, le vide, l'amertume, l'espoir ? j'habite à Paris, et je voudrais bien rencontrer, ou dialoguer par mail avec toute personne susceptible de répondre à mes questions. Philippe, je ne sais pas ce que tu en penses, j'imagine qu'on n'a jamais envie de se replonger dans un passé comme celui-là. mais si tu as des choses à exprimer...

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