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Le « trading-up » du vestiaire masculin

Publié le 22 janvier 2010 par Christianpoulot @lemodalogue

Le tailoring a fait son retour en force dans la garde robe masculine ces dernières années. L’homme sensible à son look s’est vu tantôt accoler l’étiquette de « dandy », « néo-dandy », « dandy-rock », etc. Le terme a sans doute été utilisé à outrance et pas forcément approprié, un peu comme le mot luxe aujourd’hui (mais ça c’est une autre histoire).

Toujours est-il qu’aujourd’hui on peut choisir ses tenues et ses accessoires sans subir le joug des clichés ou les railleries. On peut être papa, puis rusher faire les soldes avec ses potes et tomber hystérique devant une paire de Visvim. On peut parler foot (si si) avec son meilleur ami autour d’une coupe de champagne dans un cabaret et avoir autant de make-up que sa femme (ou amie) dans sa salle de bain. On peut être trader la nuit et gamer le jour (ou l’inverse c’est selon), bref, faire voler le modèle de « beau-papa » en éclat…

Alors, exit le modèle d’antan ?

Et pourtant, quand on en vient à en parler, entre nous les hommes, le top 3 de l’élégance masculine se situerait dans les sixties (voire avant). Ainsi M. Steve McQueen règne en maître absolu (si vous n’avez pas vu Thomas Crown Affair, faites le au plus vite !), puis viennent MM. Cary Grant et Sean Connery. L’an dernier, souvenez-vous, Dior Parfums utilisait une photo d’Alain Delon de 1966 pour incarner son parfum Eau Sauvage.

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Steve McQueen dans Thomas Crown Affair (© Collection AlloCiné / www.collectionchristophel.fr)

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Alain Delon pour Eau Sauvage de Dior

Plus proche de nous, M. « what else » George Clooney est cité en premier, mais son élégance est plus proche d’un Cary Grant. C’est donc à Jude Law, cité le plus souvent ensuite que revient le titre d’égérie contemporaine, nul Beckham, Thierry Henry, Robert Pattinson, Kanye, ou Justin. À croire que l’on a tendance à rattacher l’élégance masculine à quelque chose de « paternel » et de « rassurant ». Malgré toutes les émancipations citées plus haut, il semble que l’élégance passe par une certaine sobriété, loin des attitudes sulfureuses. Ed Westwick alias Chuck Bass devra donc patienter encore un peu.

Conséquence de quoi, la garde-robe masculine serait sous l’emprise d’un phénomène de « trading-up », les accessoires jadis has-been et symboles d’une certaine autorité comme la cravate (les nœud pap’ arrivent bientôt d’ailleurs), les pince-cravate, les pochettes, et dans une moindre mesure les chapeaux trouveraient leur place dans nos armoires, que l’on soit client chez Zara ou du Lanvin (ou les deux d’ailleurs).

À me voir en admiration devant les tenues des personnages de la série Mad Men et le succès de celle-ci, je me demande si Donald Draper va aussi contribuer (avoir une influence) sur notre vestiaire.

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Photo Carin Baer

La Fashion Week masculine automne-hiver 2010-2011 à commencé hier et se poursuit jusqu’à dimanche. A moi de voir ce que les créateurs nous on concocté pour cet hiver et si je trouve une once de réponse à ma question.

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En attendant voici trois liens, un concernant la série Mad Men et deux blogs de mode masculine découverts récemment, qui cultivent ce style preppy-chic/college/tailoring…
Ivy Style
MadMen footnotes
Style Savage


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