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Invictus

Par Hongkongfoufou

Par Wally Gator

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Rugby et Clint Eastwood, vous vous doutez bien que je n’aurais raté ce rendez-vous pour rien au monde ! Un épisode de l’Histoire de l’Afrique du Sud avec en toile de fond l’histoire de la réhabilitation des Springboks sur la scène du rugby international. Et oui, ceux qui sont venus voir un film de rugby et uniquement de rugby sont sans aucun doute sortis de la salle avec un sentiment de déception.

Par où commencer pour vous parler d’Invictus ?

C’est un très bon film. J’ai été estomaqué par la façon dont C. Eastwood a réussi à filmer du rugby… Un Américain qui filme du rugby avec une telle justesse, rien que ça, c’est une performance. Il a su bien s’entourer, certes, mais tout de même ! Les sons d’impacts, les bruits de souffles coupés, des détails comme les "petits" coups de tête que les avants se donnent sous la mêlée, seuls les joueurs de rugby connaissent cela et pourtant tout est là, palpable à l’écran ! Morgan Freeman est proprement hallucinant en Nelson Mandela, et Matt Damon, qui a dû soulever quelques tonnes de fonte, est tout à fait crédible en Jacobus François Pienaar, l’Afrikaner capitaine de l’équipe des Springboks. L’effort qui a été fait pour trouver des acteurs ressemblant aux vrais personnages est remarquable ! Le décor de la réconciliation nationale entreprise par N. Mandela par l’utilisation de la Coupe de monde de rugby 1995 est très réussi.

Beaucoup ont critiqué les raccourcis faciles et les inexactitudes historiques. Je pense en particulier à notre journaliste sportif national autoproclamé spécialiste du rugby, Monsieur P. Sale Via(o)c. Il est évident que c’est plutôt la façon dont est croqué le journaliste, incompétent et débordant de fiel, qui le gène ! Bref, pour couper court, il est évident que tout ne peut pas être dit. La seule chose qui est oubliée et qui manque vraiment, ce n’est pas le fait que la France se soit fait "voler" le match en demi-finale. Ce détail est complètement secondaire. Ce qui manque c’est le pourquoi des défaites à répétition en rencontre internationale des Springboks quelques mois avant le début de cette Coupe du Monde 1995.

Heureusement, Fury Magazine est là !

L’Afrique du Sud sort du régime de l’Apartheid et pour leur politique d’exclusion des Noirs de leur équipe, les Springboks ont été mis au banc du rugby mondial, aucune équipe n’a accepté de les rencontrer durant une longue période. Logiquement, leur niveau a grandement chuté, faute de rencontres de haut niveau. Le film commence au moment où les Boks recommencent à rencontrer des équipes nationales. Etant le nouveau Président du pays organisateur de la prochaine Coupe du Monde, N. Mandela voit tout de suite l’intérêt politique de soutenir les Boks. En effet, soutenir les Boks, c’est tendre une main amie à l’oppresseur d’hier. S’en suivra ce que l’on sait…

En résumé, Clint Eastwood signe donc un très bon film – finalement, une tranche de la biographie de Nelson Mandela - qui s’il n’avait pas été fait par lui serait probablement tombé dans la mièvrerie et la guimauve sirupeuse !

Extrait de "Invictus", poème de William Ernest Henley :

"I am the master of my fate, I am the capitain of my soul"

"Je suis le maître de mon destin, je suis le capitaine de mon âme"


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