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Haïti et Globalia

Publié le 26 janvier 2010 par Sheumas

   Les médias rapportent régulièrement l’horreur survenue à Haïti il y a maintenant plus de deux semaines. Les images, les commentaires, les témoignages installent le témoin dans l’effroi quotidien. Et de tous les coins de la planète, chacun observe le cataclysme de sa terrasse. Comme le dit à quelque chose près un personnage de Giraudoux, « le privilège des grands ( ?) c’est de voir l’horreur d’une terrasse ».

   Face à ce déferlement de violence inexplicable, quasi métaphysique, on se pose la question : pourquoi le désastre ? Pourquoi l’extermination d’une population ?... Pourquoi le tremblement de terre se demandait Voltaire en son temps ?... Gardons en nous cette interrogation et aussi cette compassion pour ceux qui ont entrebaillé la porte de l’enfer.

   J’entendais sur une chaine d’informations qu’un vaisseau de plaisance américain avec à son bord une population de milliardiares américains avait jeté l’ancre au large des terres de Haïti. Piscine, petits fours, musique, air climatisé, longues-vue... Et pendant ce temps là, les autres qui continuent de se battre contre les forces de la nature.

   Cela rappelle un peu ces romans de « science fiction » que sont « le Meilleur des mondes » (1935) et plus près de nous Globalia (2004). Ils mettent en scène une population de « privilégiés » vivant dans leur bulle (avec les limites que cela comporte...) et une autre population de « sauvages » livrés à la pauvreté, à la misére et aux assauts de la nature. Qu’on relise Huxley ou Rufin.

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