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Rien de spécial (2) : ouvert/fermé

Publié le 11 avril 2007 par Jérôme / Khanh Dittmar / Dao Duc

Dans le livre Half Real que l'on a déjà évoqué à plusieurs reprises, son auteur Jesper Juul pose la question de savoir pourquoi Mario dispose de trois vies. Il faudrait plutôt se demander pourquoi n'en dispose-t-il pas d'une infinité ? Face à cette question en réalité d'ordre topologique, une théorie possible du jeu vidéo (qui n'est rien d'autres que la formulation de principes) amènerait à déclarer le jeu vidéo impérativement et structurellement fermé. Autrement dit, que la donnée d'un nombre fini est liée à l'existence d'un game over. Et que cette fermeture n'empêche pas la production d'un infini.

C'est précisément là où les Japonais se différencient définitivement en matière de jeu vidéo : dans cet effort pour réinventer le monde en le clôturant et le remplissant, autrement dit rendre le jeu vidéo fermé, et le faire déborder par la volonté encyclopédique du frivole come un flirt avec la réalité (à titre d'exemple, le centre commercial dans Dead Rising, les bars et autres convinis dans Ryu Ga Gotoku etc.). A l'inverse, une tendance plus occidentale consiste à vouloir embrasser complètement la nature ouverte du réel, au prix bien souvent d'une perte de densité (voir l'extension sans fin de la carte dans GTA ou Oblivion).

KDD


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